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Maxime Legrand : Le conciliateur

Actu | Eux | publié le : 01.09.2021 | Gilmar Sequeira Martins

Présider la Confédération européenne des cadres ? « Ce n’était pas le projet dans lequel je m’étais projeté, reconnaît Maxime Legrand. Je pensais plutôt m’investir dans le syndicat, à la BNP. » Mais le patron de la CFE-CGC, François Hommeril, voyait les choses d’un autre œil pour ce jeune syndicaliste au parcours déjà bien rempli. Après un DEA d’économie, Maxime Legrand intègre l’agence de Lens de la BNP. Il y côtoie un collègue, adhérent de la CGC, qui va l’embarquer dans le combat syndical. Puis s’initie au management dans le sud de la France, à Sainte-Maxime, où ce natif de Béthune découvre « une autre culture ». Son parcours syndical lui fait croiser le chemin de Rémi Gandon, président de la fédération des métiers de la finance et de la banque CFE-CGC. Le courant passe aussitôt : « Nous avons vite accroché car nous avons un fort attachement à la valeur travail. Il a une vraie vision de l’efficacité, du service rendu au salarié. Il est opiniâtre et il faut l’être car le temps syndical est plus long que le temps commercial. Il faut revenir à la charge, encore et encore. » En 2011, Maxime Legrand entre au comité européen de BNP Paribas. Anne-Catherine Cudennec, alors secrétaire nationale Europe et International de la CGC, se souvient d’un jeune homme « fiable » qui « connaît ses dossiers » et « maîtrise les enjeux ».

Maxime Legrand sera le trésorier du CCE de la banque de 2013 à 2017. Un organe qui emploie une centaine de salariés et gère un budget de 70 millions d’euros au profit de 60 000 « bénéficiaires ».

Le « challenge européen »

En 2013, son dynamisme et ses qualités d’organisateur sont mises à contribution pour « mettre en route » les « jeunes » qui avaient gagné des mandats après les élections : « Je devais leur expliquer le travail : comment aller parler à un directeur d’agence, un directeur d’entité, rencontrer une direction de région, quelles réponses apporter lors d’une maternité, lors d’une promotion, etc. » Toujours en 2013, son engagement européen prend une nouvelle dimension puisqu’il intègre la Fédération européenne des cadres pour les établissements de crédit (FECEC), une structure forte de 60 000 affiliés. La même année, il met un terme à une passion née sept ans plus tôt : la création de mobilier. Sans pour autant y avoir renoncé tout à fait.

En 2017, son chemin rencontre celui de François Hommeril qui lui propose un « challenge européen ». En mai 2018, il devient ainsi secrétaire général de la confédération européenne des cadres (CEC), avant d’accéder à la présidence en mai 2021. À 43 ans, il a conscience que la tâche ne sera pas facile : « En tant que président de la CEC, je veux rétablir la juste position des cadres dans le dialogue social. Il n’y aura pas de dialogue constructif sans que les cadres soient écoutés. Ils font la jonction entre la direction de l’entreprise, les actionnaires et les autres travailleurs. Veiller aux intérêts de l’entreprise et à la performance ne doit pas être un problème pour un syndicaliste. Tout comme il doit être naturel de s’occuper des autres salariés. Il faut concilier les deux intérêts. » Avec la célébration, à Lyon, des 70 ans de la CEC, il aura une occasion d’imprimer sa marque à cette organisation qui fait partie des trois structures syndicales reconnues par la Commission européenne dans le cadre de la négociation sociale.

Maxime Legrand : Président de la Confédération européenne des cadres

2013

Membre du comité directeur de la Fédération européenne des cadres pour les établissements de crédit (Fecec)

2017

Délégué national SNB (CFE-CGC)

2019

Membre du bureau du Comité Européen de BNP Paribas

2021

Président de la Confédération européenne des cadres (CEC)

Auteur

  • Gilmar Sequeira Martins