Les entreprises le savent, tout déficit dans l’accompagnement du changement engendre une désorganisation du travail, du turnover, de la démotivation et, in fine, une perte d’argent et de temps. Et pourtant, cet accompagnement est trop souvent pris à la légère. En outre, les outils traditionnels de l’accompagnement n’apportent pas aux décideurs les résultats promis : cas d’école à l’appui, les auteurs expliquent que ni la communication (« Ce n’est pas parce que vous avez compris quelque chose que vous y adhérez »), ni les logiques participatives, ni les formations ou le coaching n’y suffisent. Et de proposer d’enrichir ces outils par leur méthode W divisée en cinq phases (cadrage, propositions, feedback, test, annonce des résultats) qui aident à faire passer la pilule du changement.

Vouloir toujours plus de temps, d’argent et de succès professionnel nous pousse à toujours plus de productivité, constate cette auteure américaine, consultante et enseignante sur les questions de numérique et de travail qui enseigne à Sciences Po Paris. À première vue, cet effort devrait nous redonner du temps libre mais ce gain est généralement absorbé par une augmentation de la charge de travail. Ce culte de la productivité épuisant tiendrait à la survalorisation des parcours exceptionnels d’entrepreneurs et de célébrités qui exaltent les vertus du travail acharné. Finalement ce système nous éloigne de ce dont nous avons réellement besoin : un équilibre entre créativité et productivité. « Overbookés » entend y remédier en proposant une approche globale et prospective du sujet. L’ouvrage décortique ce système culturel et psychologique, explore le rôle que joueront les bouleversements technologiques dans la redéfinition du travail en offrant un cadre de réflexion pour repenser nos vies professionnelles.