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Un déficit d’expérimentations

À la une | publié le : 01.06.2021 | L. E.

Les exemples d’entreprises passant à la semaine de quatre jours vont-ils permettre à la France de rejoindre le club des pays innovants en la matière, à l’image de l’Allemagne : « IG Metall, le plus grand syndicat d’Europe, a signé un accord pour un passage aux 32 heures afin de limiter les impacts de la crise sur l’emploi, souligne Jean-Yves Boulin. Déjà, en 2018, il avait obtenu le droit pour tout salarié de se mettre en retrait de son activité pendant deux ans pour des raisons personnelles et sans avoir à se justifier. Le gouvernement allemand avait même demandé avant la pandémie à une équipe de chercheurs de lui faire des propositions sur la question de la durée du temps de travail. » Les avancées obtenues par IG Metall – la réduction hebdomadaire est toutefois s’accompagne aussi d’une baisse équivalente de la rémunération – sont d’ailleurs reprises par la CGT, dans l’Hexagone. « Les aides publiques pourraient accompagner les entreprises pour réduire le temps de travail et créer de nouveaux emplois. Mais ce n’est clairement pas dans le logiciel du Gouvernement. Il est en effet plus facile de faire travailler plus ceux qui sont déjà en poste que d’embaucher », estime Baptiste Talbot. Concernant le nouveau régime proposée par le Gouvernement, il est, pour sa part, aujourd’hui suspendu en attendant des jours meilleurs, alors que plusieurs pays, à l’image des pays scandinaves, expérimentent la modulation de la durée du temps de travail sur toute la durée de vie professionnelle. Des propositions qui ne rencontrent pas vraiment d’échos en France, sauf à la CFDT. « Sans que le syndicat n’ait réellement fait de cette question un axe fort de ses revendications », regrette Jean-Yves Boulin…

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  • L. E.