Ce n’est pas une affaire nouvelle pour la région, mais elle est devenue cruciale avec la crise. Former et accompagner les chômeurs et salariés en reconversion pour répondre aux besoins liés notamment au développement des EMR était déjà l’objectif du dispositif de GPEC « Compétences 2020 » lancé en 2014 par la Région, l’État et les partenaires sociaux. Saint-Nazaire se prépare à accueillir le premier parc éolien offshore français en 2022, impliquant à ce jour 200 entreprises, et environ 1 000 emplois. « Le secteur a vu les commandes arriver en masse entre 2018 et 2020. Pour ce qui concerne la navale, il y avait donc déjà, en amont de la crise, une volonté de diversifier les activités », explique André Martin, vice-président du conseil régional Pays de la Loire en charge l’Emploi et de la Formation. « 200 opérateurs, soudeurs, chaudronniers, ont alors pu être formés à ces nouveaux métiers et intégrer les Chantiers de l’Atlantique ». Aujourd’hui, pour faire face à la crise de l’aéronautique, « nous avons en plus une problématique de maintien de l’emploi, notamment des intérimaires », poursuit André Martin. Et la navale ne pourra pas absorber, à elle seule, ces salariés, majoritairement des opérateurs, à l’emploi menacé. « En plus des emplois perdus, il y aura beaucoup moins d’emplois créés. En 2019, l’industrie faisait état de 6 250 intentions de recruter dans la région, en 2020, 3 867. » Préparer les salariés encore attendus sur des secteurs industriels comme l’agroalimentaire, par exemple, est tout l’objet du groupe de travail Compétences 2020. Avec une incertitude liée à une date de reprise très incertaine et aux mouvements en cours : « il peut s’écouler un à deux ans avant que l’on ne mesure les effets des PSE. »