Plus de huit cents pages, découpées en 1222 courts articles : l’édition 2020 du best-seller de Jean-Emmanuel Ray pèse son poids, à l’image du Code du travail que le professeur de Paris 1-Sorbonne s’ingénie, depuis une petite trentaine d’années, à « décoder », citant aussi bien Bob Dylan, Molière que Paul Lafargue. L’auteur rappelle que si « le Dalloz » dépasse les 3 000 pages, le Code du commerce ou celui des impôts sont encore bien plus obèses. Naturellement à jour des dernières jurisprudences, telles l’arrêt Uber (mars 2020), et des nouveautés législatives les plus récentes (loi du 17 juin 2020 créant l’activité partielle de longue durée), cette vingt-neuvième édition n’élude pas la crise née du coronavirus. Préférant le genre masculin pour la Covid-19, Jean-Emmanuel Ray y voit la confirmation de ce qui marque le début du XXI^e siècle : « La fin des certitudes qui n’épargnent pas le droit du travail. »

29^e édition. 814 pages, 43 euros. Éditions Wolters Kluwer.