Le concept de « bonheur au travail » a tout pour plaire : il permet d’associer un sentiment de plénitude, un état de satisfaction totale avec une activité souvent décrite comme source de contraintes pour l’individu, dont l’étymologie « tripalium » ferait référence à un instrument de torture. Avec le bonheur au travail, il semblerait donc que l’employeur ait enfin trouvé la recette miracle, lui qui est tenu par la loi de tout mettre en œuvre pour préserver la santé physique et mentale de ses salariés. Mais ce concept s’avère davantage un artifice managérial, qui contourne les nécessai-res débats sur l’organisation du travail.
Le concept assez récent de bonheur au travail s’inscrit dans une longue lignée en santé mentale au travail : depuis les travaux de Marie-France Hirigoyen autour du harcèlement moral au travail, la dimension psychosociale des pathologies du travail s’est affirmée. Le concept de st
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