On parle beaucoup dans les médias de harcèlement au travail, bien moins de l’emprise qui s’en distingue subtilement. Le harcèlement est douloureux mais la victime a conscience de ce qu’on lui fait subir. Avec l’emprise, les salariés n’ont pas forcément idée de la toxicité de la relation. Ils s’inscrivent dans une servitude volontaire vis-à-vis d’un manager qu’ils admirent mais ce lien n’en génère pas moins autant de souffrance et de dégâts, avec le burn-out pour horizon. L’ouvrage de Wadih Choueiri, coach, conférencier et enseignant en management, a le mérite de décortiquer la relation complexe qui se joue entre l’« empreneur » et l’« emprené », qui perd au fil du temps sa liberté de penser et d’agir. L’auteur montre en quoi l’organisation des entreprises modernes et le vocabulaire managérial nourrissent l’emprise, en poussant les individus à se conformer à la norme, à entrer dans les codes prônés par le collectif.

Comment les entreprises peuvent-elles faire face aux contraintes du confinement ? Comment télétravailler quand on ne l’a jamais fait, ni souhaité ? Comment procéder lorsque la famille reste à la maison ? Écrit alors que la France entrait dans sa deuxième semaine de confinement, cet ouvrage collectif entend répondre aux interrogations des chefs d’entreprise et de leurs collaborateurs confrontés au choc du Covid-19. Au fil des chapitres, l’ouvrage constitué de conseils et de témoignages évoque les outils du télétravail, le management à distance, la problématique des intérimaires et les changements qui risquent de perdurer dans l’entreprise, une fois que la crise aura été surmontée. Un ouvrage de circonstance qui se lit vite mais qui ne va guère au-delà des constats et des recommandations déjà parues dans la presse.