Thomas Jeanjean, coresponsable du groupe de travail « formation continue » à la CGE : Les besoins des cadres et des entreprises, la réforme, comme la nécessité pour nous de trouver de nouvelles ressources financières nous encouragent en effet à aller plus loin. Aujourd’hui, la situation est très variable d’un établissement à l’autre. Nous devons profiter de la situation actuelle pour faire évoluer notre offre et la rendre plus accessible.

T. J. : Il y a le travail engagé pour découper nos formations en blocs de compétences plus compatibles avec le maintien d’une activité professionnelle. Nous devons aussi amplifier le travail conduit avec les DRH sur des programmes de formations sur mesure. Depuis la mi-mars, nous sommes passés, pour cause de crise sanitaire, à un enseignement 100 % en ligne en formation initiale comme en formation continue. C’est un moyen de tester de nouvelles approches, même si certaines thématiques, comme le team building, n’ont pas beaucoup de sens à être enseignées à distance… En outre, pour répondre aux besoins qui associent de plus en plus de disciplines, de plus en plus de programmes sont conçus, en partenariat, entre des écoles de management et d’ingénieur. Des réflexions sont en cours pour y associer aussi des universités. Quand on parle par exemple d’intelligence artificielle, il y a des enjeux techniques, des enjeux business mais aussi des enjeux légaux et même psychologiques. Mais nous devons aussi nous adresser davantage aux PME/TPE.

T. J. : Ce n’est certes pas la même chose que de s’adresser à des services RH qu’à des entreprises qui n’ont que quelques collaborateurs. Chacune de nos écoles doit se rapprocher des acteurs présents dans son environnement. Certains établissements ont un ancrage territorial très fort, d’autres ont l’habitude de travailler avec des entreprises européennes, internationales… Notre capacité à faire preuve de souplesse et à créer des relations dans la durée est notre atout.