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Idées

Un capitalisme plus social ?

Idées | Livres | publié le : 01.04.2020 | L. C.

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Un capitalisme plus social ?

Crédit photo L. C.

« Si le progrès social est en panne dans les pays avancés, on ne peut en attribuer la faute au capitalisme. Il n’est pas plus responsable de la panne actuelle qu’il ne l’a été hier des progrès accomplis. » D’inspiration sociale-démocrate, ce bref ouvrage de l’économiste Anton Brender renvoie plutôt la faute aux pays occidentaux qui auraient préféré laisser dériver le capitalisme depuis « le triomphe de l’idéologie néolibérale » des années 1980. Or, « sans les forces sociales et certaines rigidités du fonctionnement du travail, le capitalisme d’après-guerre n’aurait jamais amélioré les salaires ni les conditions de vie ». Revisitant son histoire, le livre prône de renouer avec des politiques ambitieuses. Le budget de l’État serait « l’instrument pour aiguiller le capitalisme » dans le bon sens. Et la dette, en soi, ne serait pas un problème. Face à la concurrence mondiale, l’entreprise achète non seulement « le travail », mais également l’expertise des salariés, la densité des transports, la stabilité sociale. Les Gouvernements auraient donc intérêt à investir à long terme sur ces facteurs clés. Idem quant à la révolution informatique, sur laquelle s’attarde l’auteur, ou sur le plan des inégalités et du chômage. Il faudrait, selon lui Anton Brender, des politiques plus « efficaces » pour former les salariés, « une redistribution plus active » face aux rentes des plateformes. Une lecture très confiante en l’avenir.

Capitalisme et progrès social.

Anton Brender, La Découverte, 128 pages, 10 euros.

Auteur

  • L. C.