Les mouvements sociaux s’expriment d’une manière de plus en plus spectaculaire, si ce n’est radicale. Pour Stéphane Sirot, historien de la sociologie des grèves et du syndicalisme, ces pratiques s’expliquent par la fin du modèle de dialogue social qui a dominé durant les dernières décennies du XXe siècle et par une dépossession croissante des partenaires sociaux de leurs sujets traditionnels par l’État.
Vous refusez de parler de « radicalisation » des mouvements sociaux. Pourquoi ?Stéphane Sirot : Le terme de « transgression » me paraît plus approprié que celui de « radicalisation » pour désigner l’ambiance de ces mobilisations sociales. Déjà, parce que celui de « radicalisation
Pour poursuivre la lecture de ce contenu, abonnez-vous dès maintenant