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Vie des entreprises

Un start-upper licencié séduit-il les recruteurs ?

Vie des entreprises | CONSEIL ET INFORMATIQUE RH | publié le : 01.04.2001 | J.-Ph. D.

BRUNO LAVASTE Directeur associé du cabinet de recrutement spécialisé dans le high-tech Mensys International.

Qu'il ait ou non travaillé dans une start-up, un bon candidat n'éprouvera aucune difficulté à se réinsérer sur le marché de l'emploi. En outre, même s'il est de bon ton aujourd'hui de dénigrer les jeunes pousses, une expérience dans ce type d'entreprise est loin d'être considérée comme une tare. Pour évoluer dans une start-up, le salarié doit faire preuve d'une grande adaptabilité et d'une forte capacité de travail. Des qualités très appréciées des sociétés traditionnelles. Cela dit, tout dépend du parcours du start-upper. S'il a enchaîné les expériences dans un délai court, il risque d'être perçu comme un opportuniste. Si, en revanche, il a accompagné une start-up dans son développement, son profil intéressera à coup sûr les recruteurs. Enfin, il ne faut pas oublier que les jeunes pousses ont embauché essentiellement des informaticiens et des commerciaux. C'est-à-dire des profils très recherchés actuellement.

PIERRE CANNET Manager du cabinet de recrutement dédié aux nouveaux médias-nouvelles technologies Blue-Search.com.

Les seuls start-uppers qui éprouvent des difficultés à se réinsérer sont les jeunes cadres à qui l'on a confié trop vite trop de responsabilités. Mentionner sur son CV que l'on a été directeur général alors que l'on n'a pas encore 30 ans ne fait pas très sérieux. Leurs prétentions salariales sont le plus souvent disproportionnées au regard de leur profil et de leur parcours. Ce qui ne veut pas dire que les autres start-uppers acceptent n'importe quelle proposition.

Même échaudés par la nouvelle économie, tous veulent continuer à travailler dans l'Internet. C'est pourquoi ils sont surtout attirés par des entreprises click and mortar qui, tout en proposant des projets liés aux NTIC, offrent les garanties d'un groupe. Ce besoin de sécurité est flagrant lors des négociations salariales : les candidats veillent à obtenir un fixe important et une part variable faible. Au final, ils gardent la même rémunération qu'avant. Du moins pour l'instant. Si les jeunes pousses continuent de fermer leurs portes à ce rythme, les ex-start-uppers vont finir par être si nombreux qu'ils devront sûrement revoir leurs prétentions.

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  • J.-Ph. D.