« Faire de la validation des acquis de l’expérience (VAE) un outil souple et flexible partagé par tous. » C’est la mission que les ministres Muriel Pénicaud (Travail), Agnès Buzyn (Santé et Solidarités), Jean-Michel Blanquer (Éducation), Frédérique Vidal (Enseignement supérieur) et Gabriel Attal (Jeunesse) ont confiée en décembre dernier à un trio d’experts composé de Claire Khecha (directrice générale de Constructys, l’Opco de la construction), Didier Rivoire (directeur du cabinet RH VAE Les 2 Rives) et Yanic Soubien (ancien vice-président formation du conseil régional de Basse-Normandie et conseiller au cabinet de la secrétaire d’État à la Formation et à l’Apprentissage, Clotilde Valter, en 2016-2017). Créée par la loi de modernisation sociale du 17 janvier 2002, la VAE – qui peut potentiellement concerner 6 millions d’individus faisant valoir leur expérience professionnelle comme moyen d’accéder à la qualification – n’a jamais vraiment convaincu. Pour preuve : selon le jaune budgétaire 2020, sur les 69 619 candidats ayant déposé un dossier en 2018, seuls 38 677 sont allés au bout de la démarche en se présentant devant le jury. Raison principale invoquée pour expliquer cette déperdition : la difficulté que rencontrent les candidats à s’engager jusqu’au bout dans un dispositif si complexe et – souvent – chronophage qu’il provoque de nombreux abandons en cours de route. C’est dans l’idée d’épauler les candidats que la lettre de mission interministérielle suggère notamment aux auteurs du rapport d’imaginer des solutions permettant aux services RH des entreprises de mieux s’emparer de cet outil pour aider à la montée en compétences de leurs salariés. Restera à traduire les préconisations du trio en actes…

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