En 2019, la France a créé 260 000 emplois. Et tous les secteurs ont profité de l’embellie… même celui de l’industrie, à qui ce n’était pas arrivé depuis quinze ans ! Mais les plus grands bénéficiaires sont le tertiaire, les jeunes, les très et les très peu qualifiés. Car la bipolarisation du marché se confirme avec des taux de chômage en baisse au sommet comme au bas de la pyramide des postes. Et de moins en moins d’emplois intermédiaires pour la France du milieu.
Avec la réforme des retraites, tout le monde sait aujourd’hui ce qu’est la pénibilité. Mais c’était déjà le cas des 26 500 salariés sondés par la Dares à ce sujet. L’occasion de découvrir que c’est dans le public que le travail est généralement le plus pénible, surtout quand on est en rapport direct avec des personnes. Sans surprise, la fonction publique hospitalière s’inscrit comme la branche où la pénibilité est la plus élevée, avec une exposition au burn-out supérieure de plusieurs points à la moyenne des salariés.
Au 1er mars, les entreprises de plus de 50 salariés devront publier leur index de l’égalité professionnelle. Une obligation déjà remplie l’an dernier par les structures plus importantes, qui n’ont pas spécialement brillé dans l’exercice, avec 18 % des entreprises de plus de 1 000 collaborateurs et 16 % des plus de 250 qui ont respectivement réalisé, en mars et septembre 2019, un score inférieur à 75 sur 100.
Le revers de la médaille de la reprise du marché de l’emploi ? En France, près de 20 % des entreprises de services indiquent être limitées par un manque de main-d’œuvre et les difficultés de recrutement toucheraient près de six PME sur dix. Un phénomène qui s’expliquerait par le manque d’adéquation entre les compétences des Français et les besoins des recruteurs. Et auquel ne serait pas étrangère l’explosion des prix de l’immobilier. Car travailler en Île-de-France, par exemple, implique de pouvoir s’y loger.
