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Action collective contre les forçats de la tech

Actu | Ailleurs | publié le : 01.02.2020 | Ingrid Seymann

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Action collective contre les forçats de la tech

Crédit photo Ingrid Seymann

Dans les mines congolaises, la technologie américaine tue.

Ils s’appellent Dell, Microsoft, Telsa, Apple ou Alphabet, qui n’est autre que la maison mère de Google. Ces géants de la technologie sont dans le collimateur de la justice américaine depuis qu’une association de défense des droits de l’homme, l’IRA (International Rights Advocates), a déposé un recours collectif fédéral à leur encontre en décembre dernier. Quatorze plaignants les accusent en effet d’être responsables de la mort d’enfants – ou de graves atteintes physiques pour ceux qui ont survécu – survenue dans l’effondrement d’un tunnel et d’un mur dans une mine de cobalt au Congo. Selon l’IRA, les familles engagées dans cette class action ont « la preuve que ces sociétés ont aidé et encouragé le travail des enfants visant à extraire du cobalt dans des conditions qui ont causé leur mort ou des blessures graves et invalidantes ». L’IRA a également en sa possession des documents établissant que les mineurs congolais ne sont pas seulement obligés de travailler à plein temps sur ces lieux d’extraction, mais qu’ils y sont régulièrement mutilés et tués. Le développement du secteur des technologies au cours des dernières décennies a en effet conduit à une explosion de la demande en cobalt – un matériau qui sert notamment à la fabrication des batteries en lithium – dont la République démocratique du Congo est le premier producteur mondial. Or, le cobalt congolais peut tuer et la responsabilité des géants américains de la tech, qui nous fournissent en téléphones portables et autres voitures électriques, est clairement engagée dans ces accidents du travail mortels.

Auteur

  • Ingrid Seymann