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Actu | Ailleurs | publié le : 01.01.2020 |

L’autre pays de l’égalité

Si la France s’obstine à l’afficher au fronton de ses écoles, l’égalité – la vraie – est une réalité dans la Suisse moderne. Plus réputée pour ses gros salaires que pour sa capacité à répartir entre tous les fruits d’une prospérité avérée – il y a très peu de chômage chez notre voisin transalpin –, la Suisse est aujourd’hui un des pays les plus égalitaires au monde. Mieux encore : au cours des vingt dernières années, la croissance des salaires a d’abord profité aux non-diplômés (+ 0,9 % par an depuis 2002, contre + 0,5 % pour les autres) et la part des revenus salariaux (par rapport à ceux du capital) a même augmenté de 4 points depuis 1995. Cette plus juste répartition s’expliquerait par l’excellence du système éducatif, par la vitalité des partenaires sociaux et par la structure économique du pays, dont deux tiers des actifs travaillent dans des PME. Qu’on se le dise en France, où les revenus des 10 % les plus pauvres ont crû de 20 % entre 1975 et 2016, quand ceux des 10 % les plus riches faisaient un bond de près de 70 %.

I. S.

Source : Neue Zürchner Zeitung

Les anciens mal lotis en Corée du Sud

La vie est de plus en plus dure pour les seniors en Corée du Sud. Alors qu’un cinquième de la population aura plus de 65 ans en 2025, la treizième économie mondiale est confrontée à la précarisation croissante de ses anciens : 45 % des retraités y vivent sous le seuil de pauvreté, contre 12,5 % en moyenne dans les pays de l’OCDE. Résultat : pour près de la moitié d’entre eux, les plus de 60 ans sont désormais contraints de continuer à travailler pour joindre les deux bouts. Le Gouvernement, qui s’est engagé à réduire la pauvreté, planche actuellement sur une réforme des retraites. Alors que les syndicats souhaitent augmenter le taux de cotisation afin d’améliorer les pensions, l’exécutif s’oriente vers une hausse du minimum vieillesse (qui passerait de 195 à 234 euros par mois), certainement assortie d’un décalage de l’âge de départ en retraite. Mais les négociations sur ce sujet tabou, qui sont pour l’instant au point mort, ne devraient reprendre qu’après les élections législatives d’avril 2020.

I. S.