Garantir l’égalité entre les hommes et les femmes : telle est une des priorités affichées par le Gouvernement mexicain, et plus particulièrement par Andrés Manuel Lopez Obrador, qui dirige ce pays depuis décembre 2018. « Sous ce Gouvernement, il n’y aura ni machisme ni discrimination », a ainsi assuré le président socialiste, à l’heure de présenter les grandes lignes du plan pour l’égalité, dont la mise en place est prévue dans les premiers mois de l’année 2020. Fruit d’une consultation réalisée auprès de collectifs de femmes, dans 32 États du pays, ce plan définit six objectifs destinés à promouvoir l’égalité entre les hommes et les femmes. Il entend notamment permettre un accès facilité à l’éducation et au système de soins pour les Mexicaines les plus précaires. Il vise aussi à lutter contre la multiplication des emplois féminins informels et à favoriser l’intégration des Mexicaines dans la vie active, grâce au développement d’une offre publique accrue en matière de garde d’enfants. Une nécessité absolue dans un pays qui se distingue par de biens piètres résultats en matière d’égalité : le Mexique est en effet le deuxième État de l’OCDE où les femmes travaillent le moins (seule la Turquie fait pire). Sans doute parce que quatre mères en emploi sur cinq n’ont pas accès à une solution de garde. Et que les Mexicaines consacrent 47 heures par semaine aux tâches ménagères, contre 16 heures pour les hommes. Ajoutez à cela dix féminicides commis chaque jour, et vous comprendrez pourquoi ce plan d’action, dont la dotation budgétaire n’a pas encore été dévoilée, a été jugé assez peu ambitieux par la plupart des associations féministes.

Source : El Pais.