Alors que le freelancing ne cesse de se développer, la CFDT et l’Union des autoentrepreneurs s’allient pour défendre les intérêts des travailleurs indépendants. Objectif : « Leur donner la parole, créer une structure qui les représente enfin dans le cadre de futures concertations et négociations collectives, explique Marylise Léon, secrétaire générale adjointe de la CFDT et pilote du projet. Cette nouvelle structure sera le relais des revendications des collectifs existants, sur des sujets tels que les conditions de travail, la rémunération, la formation ou la protection sociale. » Son souhait : instaurer un cadre social permettant d’« apporter de la régulation afin qu’il n’y ait pas de travailleurs indépendants pauvres, ni de futurs retraités pauvres ». Un projet sur lequel elle travaille depuis près de trois ans maintenant. Numéro deux de la centrale réformiste depuis le congrès de Rennes de juin 2018, et négociatrice assurance-chômage, Marylise Léon est notamment responsable de la coordination de la politique d’action revendicative, des questions d’emploi, de lutte contre la pauvreté, du numérique, ainsi que des relations intersyndicales.

Après un DESS en qualité chimique et biologique des atmosphères, elle a été responsable sécurité et environnement dans l’industrie, puis elle a travaillé dans un cabinet de conseil, avant d’intégrer la fédération chimie-énergie de la CFDT, où elle a aidé les militants à contribuer à la prévention des risques. Devenue secrétaire fédérale de la branche en 2012, elle a intégré la commission exécutive confédérale, en juin 2014, en tant que secrétaire nationale en charge notamment de l’évolution des règles du dialogue social, de la politique du développement durable, des politiques industrielles, et de la coordination en matière de RSE et de gouvernance d’entreprise.