Le projet de loi sur l’égalité entre les hommes et les femmes, dédié expressément à la sphère économique, sera présenté conjointement par le ministre Bruno Le Maire et par la secrétaire d’État Marlène Schiappa, au mois de mars prochain. Il devrait intégrer des dispositions visant à favoriser l’entreprenariat féminin, ainsi que la parité au sein des comités exécutifs des entreprises françaises. À ce jour, seuls les conseils d’administration sont soumis légalement à une obligation de « presque parité » : depuis janvier 2017, ils doivent en effet compter 40 % de femmes dans les grandes entreprises et dans les entreprises de taille intermédiaire. Au regard de la piètre égalité régnant aujourd’hui dans les Comex des 120 plus grandes entreprises hexagonales – où siègent à peine 18 % de femmes –, la piste des quotas appliqués aux comités exécutifs semble se dessiner. Ce projet de loi comportera aussi un volet consacré à l’orientation scolaire des jeunes filles, aujourd’hui plus promptes, à résultat égal, à s’orienter vers des formations moins prestigieuses et notamment moins scientifiques, que les garçons. Enfin, les modalités du congé parental et du congé paternité seront également débattues. D’abord parce que le congé parental, qui peut durer jusqu’à trois ans, est presque toujours pris par les femmes et qu’il nuit bien souvent à leur réinsertion professionnelle. Ensuite parce que le congé paternité à la française, qui est actuellement de onze jours, paraît complètement archaïque au regard des besoins exprimés par les nouveaux pères comme des législations de nos voisins. Pour information, ce congé passera en Espagne de huit à douze semaines en 2020, avant d’être prolongé à seize semaines, indemnisées à 100 %, en 2021 !