Le télétravail ne va pas à l’encontre de la performance des entreprises puisque « les établissements en croissance sont aussi ceux où le télétravail est le plus développé et le plus pratiqué », indique la Dares. Le télétravail ne s’oppose pas non plus au travail collectif : les établissements intégrant des groupes de projet le pratiquent plus souvent que les autres. Mais il ne s’adapte pas à toutes les organisations et concerne avant tout une catégorie de salariés, celle des cadres, qui sont les plus nombreux à avoir une pratique occasionnelle du télétravail (15,1 % contre 4,2 % pour l’ensemble des salariés). Ils sont également plus nombreux à pratiquer le télétravail au moins une fois par semaine (11,1 %, contre 3 % pour l’ensemble des salariés).

Les cadres télétravailleurs occasionnels ou un jour par semaine sont plus nombreux à être satisfaits (respectivement 87,9 % et 89,4 %) que leurs collègues non-télétravailleurs (84,9 %), selon l’Insee. En revanche, les satisfaits sont moins nombreux lorsqu’ils le pratiquent intensivement (81,6 %). En effet, les cadres pratiquant le télétravail deux jours ou plus par semaine déclarent deux fois plus souvent travailler plus de 50 heures par semaine que les non-télétravailleurs.

Ils connaissent des horaires plus atypiques (travail après 20 heures ou le samedi), moins prévisibles, et ils apparaissent plus isolés.

Le télétravail est davantage pratiqué par des actifs éloignés de leur lieu de travail, avec enfant, ou en mauvaise santé, selon la Dares.

> Le recours au télétravail s’accroît avec la distance du domicile au lieu de travail. En 2017, 9 % des salariés résidant à plus de 50 km de leur entreprise télétravaillent, contre seulement 1,8 % des salariés travaillant à moins de 5 km de leur domicile.

> La présence d’un enfant de moins de 3 ans favorise le télétravail, de même que les situations monoparentales. Ce phénomène est fortement accentué chez les cadres, avec 23 % de télétravailleurs réguliers parmi ceux appartenant à une famille monoparentale.

> Le télétravail peut permettre des aménagements de poste pour des salariés en mauvaise santé. Les télétravailleurs les plus réguliers trouvent plus souvent que leur état de santé général est mauvais ou très mauvais (4 % contre 1 % pour les non-télétravailleurs).

3 % des salariés ont déclaré pratiquer le télétravail au moins un jour par semaine en 2017, selon l’Insee.