Hervé Lanouzière prend les commandes d’une maison qu’il connaît bien. Entre 1999 et 2002, le nouveau directeur de l’Institut national du travail de l’emploi et de la formation professionnelle (Intefp) avait mené la réforme de la formation des élèves inspecteurs du travail en tant que chef du département formation initiale. De gros chantiers l’attendent, dont la refonte complète de la formation des inspecteurs du travail, cette fois-ci, pour mieux accompagner l’évolution de leur métier. Il devra également assurer le déploiement d’une offre de formation commune pour les partenaires sociaux afin de faire progresser le dialogue social et accompagner par la formation la réorganisation des services du ministère du Travail, suite au rapprochement entre les Direccte et les services cohésion sociale. Dernier dossier, et non des moindres : faire de l’Intefp « un think tank public ». « Ce n’est pas qu’une école, c’est un institut. Notre ambition est d’en faire un lieu de réflexion sur les enjeux du travail et de la formation professionnelle, afin d’anticiper les bouleversements à venir comme les incidences potentielles de la blockchain sur l’évolution des compétences dans l’entreprise », explique-t-il. Après un master 2 d’hygiéniste industriel et environnemental, il a démarré sa carrière à l’inspection du travail avant d’intégrer une première fois l’Intefp. En 2005, il rejoint la Direction générale du travail (DGT) pour piloter la mission de recodification du Code du travail. Conseiller technique à la sous-direction des conditions de travail, il a notamment créé la cellule risques psychosociaux (RPS), en 2010, dans le cadre du plan d’urgence sur le stress, et il a participé à l’élaboration de nombreux textes. Après un intermède d’un an comme coordinateur de la sécurité chez Eramet, il a été, durant trois ans, directeur de l’Agence nationale pour l’amélioration des conditions de travail. Depuis 2017, il était inspecteur à l’Igas.