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Chili : les retraites au cœur de la crise sociale

Actu | Ailleurs | publié le : 01.12.2019 | Ingrid Seymann

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Chili : les retraites au cœur de la crise sociale

Crédit photo Ingrid Seymann

Les révoltes dans ce pays s’expliquent notamment par le système de retraite.

En octobre dernier, une augmentation d’à peine 4 centimes d’euros du prix du ticket de métro à Santiago du Chili a suffi à mettre le feu aux poudres de ce pays, pourtant réputé pour être le plus calme et le plus prospère de l’Amérique du Sud. Mais il faut dire que, justement, la prospérité y est l’une des choses les moins bien partagées. Et que si le PIB par habitant s’élève à environ 14 000 euros, le salaire moyen est à peine de 688 euros, alors que le coût de la vie y est sensiblement le même qu’en Espagne. De l’avis de tous les experts, une grande partie de la gronde exprimée par le peuple chilien est liée au système de retraite, qui est aujourd’hui l’un des plus opaques et injustes au monde. Comme le résume Patricia Galvez, 64 ans, retraitée depuis un an : « J’ai cotisé pendant 38 ans… Tout ça pour toucher 150 euros de retraite par mois. Je suis donc obligée de faire des ménages pour survivre, tandis que mon mari, 65 ans, vient de se lancer comme chauffeur Uber. » À l’image de Patricia, les Chiliens sont tous obligés de reverser 7 % de leur salaire mensuel… à l’un des trois fonds de pension privés, désignés par l’État. Un système de retraite par capitalisation, mis en place en 1982 par le dictateur Augusto Pinochet, qui fait le bonheur… des fonds de pension. Et qui contraint 90 % des Chiliens retraités à devoir vivre avec des mensualités inférieures au salaire minimum, qui s’élève à 372 euros. Le tout dans un pays où le ticket de métro coûte un euro !

Source : La Tercera.

Auteur

  • Ingrid Seymann