Envie de contourner la loi sur le travail dominical ? Pas question, a rappelé le juge des référés du tribunal de grande instance d’Angers, en déclarant illégal l’emploi, par une société événementielle, de quatre « animatrices »… dont le travail consistait en réalité à gérer la gestion du passage en caisse automatique d’un hypermarché Géant Casino, ouvert le dimanche après-midi. Ce jugement envoie un signal clair à l’enseigne : l’interdiction du travail dominical ne se contourne pas en recourant à des prestataires.

Que les enseignes alimentaires se rassurent : si elles n’ont pas le droit de faire travailler leur personnel le dimanche après 13 h, elles pourront bientôt l’employer plus tardivement, de nuit. Un projet de loi porté par le Gouvernement envisage en effet d’étendre au commerce de détail les dérogations concernant le travail nocturne dont bénéficient les médias ou les discothèques. Les caissiers et caissières pourraient ainsi travailler jusqu’à minuit. Sauf le dimanche, évidemment.

En France, plus d’un tiers des demandeurs d’emploi de 50 ans et plus l’étaient depuis plus de deux ans en 2018, contre 22,3 % de l’ensemble des chômeurs. Les plus de 60 ans sont quant à eux de plus en plus nombreux à vivre des minima sociaux, a rappelé un rapport de la Cour des comptes, qui préconise de prendre en compte ce phénomène dans les études d’impact de la brûlante réforme des retraites.

Le télétravail n’est pas une sinécure. Selon une étude de la Dares, les cadres qui le pratiquent au moins une fois par semaine ont tendance à trimer plus que les autres : ils travaillent en moyenne 43 h hebdomadaires et sont plus prompts que leurs collègues « en présentiel » à le faire après 20 h ou le samedi. Une routine d’autant plus inquiétante qu’elle échappe bien souvent à tout cadre juridique, 75 % des télétravailleurs français ne bénéficiant pas d’un accord, de branche ou d’entreprise, encadrant cette pratique.