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Le journal des RH

Réforme : les organismes sur le pied de guerre

Le journal des RH | Formation | publié le : 01.11.2019 | Laurence Estival

Le nouveau site Mon compte formation, préfiguration de la future application, sera lancé le 21 novembre. Une épreuve du feu pour les organismes, qui affinent leur stratégie.

Combien d’organismes seront présents sur la ligne de départ le jour J ? Nul ne le sait, alors qu’à partir du 21 novembre chacun pourra choisir une formation et s’inscrire, sans intermédiaire, en utilisant son compte personnel de formation (CPF). Nombreux sont ceux bloqués en raison de l’afflux de dossiers qui attendent le feu vert de France Compétences, avant de pouvoir alimenter le futur site Mon compte formation. À l’image de Sciences-Po Paris, pas encore fixé sur ses demandes, ou de plusieurs universités qui, selon FUN (France université numérique), ont été prises par le temps. « Le découpage des diplômes en blocs de compétences est une démarche très lourde et tout le monde n’est pas équipé pour y faire face, raconte Gilles Bensaïd, arrivé en octobre pour prendre la tête de FUN Partenaire, la filiale dédiée à la promotion des Spoc auprès des entreprises, des OPCO ou des individus qui vont mobiliser leur CPF. Nous allons d’ailleurs les aider à accélérer le mouvement. » Même incertitude chez certains organismes qui indiquent « ne pas encore connaître les critères retenus pour rendre éligibles des formations qui hier encore étaient inscrites à l’inventaire », soupire un de ces prestataires.

Il y a aussi ceux qui ne semblent pas avoir pris pleinement conscience de la nécessité de transformer leur catalogue, espérant continuer à travailler avec les entreprises sur leur plan formation sans passer sous les fourches caudines de France Compétences. Selon Thomas Jeanjean, coprésident du groupe formation continue de la CGE (Conférence des grandes écoles), ils pourraient s’en mordre les doigts. « Les employeurs risquent en effet de demander à leurs prestataires de faire en sorte que leur offre puisse être éligible au CPF pour cofinancer les formations avec les salariés. » Mais que les retardataires se consolent : « La liste sera évolutive, indique Moy Taillepied, adjoint à la directrice des formations du Cnam (Conservatoire national des arts et métiers). Et toutes les formations éligibles ne seront pas sur l’application lors du lancement. » L’institution a par exemple choisi de faire coïncider la mise en ligne des formations éligibles avec les dates d’ouverture des programmes proposés. Et elle n’est pas la seule… Une façon aussi de ne pas être noyé sous le déluge des poids lourds du secteur qui devraient inonder le marché…

Auteur

  • Laurence Estival