Dans cette start-up, le télétravail est la norme et la présence au bureau l’exception. « Nous peinions à recruter des ingénieurs en informatique, ils sont sursollicités. En ouvrant les frontières de nos recrutements, nous pouvons attirer les meilleurs talents où qu’ils se trouvent », justifie Céline Méchain, DRH de Platform.sh. Désormais, la société spécialisée dans le cloud B to B compte 150 collaborateurs dans 28 pays (France, États-Unis, Royaume-Uni, Allemagne, Australie, Canada, Australie…). Cette organisation pouvant déstabiliser, recruter les bons éléments est déterminant. Si plateform.sh ne rencontre pas physiquement toutes ses recrues avant de les embaucher, la start-up veille lors des entretiens vidéo à cerner leur personnalité. « Ce modèle ne peut fonctionner que si nous embauchons des personnes qui n’en sont pas à leur première expérience et qui ont l’habitude de travailler en autonomie. Les salariés confirmés ont déjà testé le télétravail. Ils savent s’il leur convient et ils en ont intégré les contraintes. D’autre part, nos collaborateurs ne sont pas des électrons libres. Ils doivent faire corps avec notre culture et avec nos valeurs », explique Céline Méchain. Platform.sh conserve un siège où se croisent les profils juniors et ceux en région parisienne qui souhaitent reprendre ponctuellement le chemin du bureau. Autre étape à ne pas négliger : celle du onboarding. « Le premier jour, on fournit le matériel informatique, le mode d’emploi de l’entreprise et un rappel de nos valeurs. C’est important, même à distance, de montrer au collaborateur que son arrivée était attendue », prévient Michael Garnier, directeur commercial Europe. Lors des premières semaines, un parrain accompagne à distance la recrue dans sa découverte de la société et lui explique ses manières de travailler. Quand c’est possible, les collaborateurs sont invités à faire leurs premiers pas au siège parisien. « L’occasion de s’imprégner de l’ambiance et de rencontrer une partie des collègues. Cela facilitera les échanges », souligne Michael Garnier. Afin que les salariés ne se sentent pas isolés, ce manager organise chaque semaine des pauses-café en vidéoconférence, en plus des réunions mensuelles et des points hebdomadaires à distance. « Les managers doivent pousser leurs collaborateurs à prendre l’habitude de brainstormer régulièrement avec leurs collègues à l’autre bout du monde. C’est essentiel pour souder les équipes et pour éviter des tensions », précise Michael Garnier, qui veille à formaliser ses attentes par écrit et à centraliser les informations du service dans un logiciel accessible à tous. Mais les relations virtuelles ayant leurs limites, Platform.sh réunit chaque année tous ses collaborateurs lors d’un séminaire d’une semaine dans une ville européenne. Au menu : team building et workshop. Si chaque salarié a la liberté de s’organiser comme il l’entend, la seule obligation reste de rendre un travail de qualité et d’atteindre ses objectifs.