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Emploi : la menace vient désormais de l’extérieur

Actu | Repères | publié le : 01.11.2019 | Alain Roux

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Emploi : la menace vient désormais de l’extérieur

Crédit photo Alain Roux

Les chiffres de l’emploi (salarié) sont à nouveau en hausse au deuxième trimestre, de 0,2 %. Ils découlent d’une croissance française jugée « pas tonitruante, mais appréciable » par le directeur de l’Insee, Jean-Luc Tavernier, lors d’une intervention au ministère du Travail le 13 septembre. Or, les prévisionnistes guettent plusieurs risques internationaux pouvant interrompre ce rythme de croisière : Brexit, guerre commerciale, et maintenant ralentissement en Allemagne, pays au bord de la récession. Parmi ces trois « incertitudes », « on ne sait pas d’où peut venir une prochaine discontinuité, mais continuer à croître si notre principal partenaire va mal paraît difficile ». Même son de cloche du côté de Muriel Pénicaud. Tout en affichant fièrement son bilan et sa confiance dans les réformes du marché du travail, la ministre indique : « Mes interrogations sont plus sur les enjeux internationaux. » Pour l’heure, la France devrait continuer à créer des emplois au second semestre : + 98 000 selon l’Insee, alors que cette année les emplois aidés ne pèseraient quasiment plus sur l’évolution d’ensemble, contrairement à 2018 et 2017. Sous l’effet de ces créations d’emplois, le taux de chômage poursuivrait sa baisse de l’ordre de 0,1 point par trimestre, « passant de 8,5 % au printemps à 8,3 % à la fin de l’année ». Un rythme qui se rapproche à petits pas du niveau d’avant-crise : au premier trimestre 2008, le taux affichait 7,2 %. À ce moment-là, c’est bien le contexte international qui avait inversé la tendance à la baisse. La France a ensuite peiné à se remettre du choc, ce qui laisse craindre que le scénario se répète à nouveau. Outre-Rhin, pour le moment, les mauvais résultats économiques ne se répercutent pas sur les chiffres du chômage, qui a encore baissé en août dernier, pour atteindre 3,1 %. Mais la vigueur « des gains de pouvoir d’achat en Allemagne, comme chez ses grands partenaires de la zone euro, ne serait pas suffisante pour compenser la morosité du climat industriel », indique l’Insee.

Auteur

  • Alain Roux