On peine à recruter en France et c’est Pôle emploi qui a été chargé de remédier aux difficultés d’embauche des DRH. Pour ce faire, l’opérateur public va augmenter de près de 25 % ses effectifs de conseillers dédiés aux entreprises, pour les porter à 5 300 d’ici au 1^er janvier 2020. Ces agents, choisis sur la base du volontariat, auront pour mission de proposer aux chômeurs des formations correspondant aux besoins en main-d’œuvre exprimés par les recruteurs français. Lorsqu’une offre d’emploi parue sur le site de Pôle emploi sera restée sans réponse pendant un mois, ces conseillers seront également tenus de joindre les entreprises et d’essayer, avec elles, de remédier au problème. Une tâche titanesque quand on sait que près d’un employeur sur deux juge son projet de recrutement difficile (selon une étude de Pôle emploi parue à la rentrée dernière). Des difficultés qui concernent en premier lieu des secteurs sous tension, tels que la vente et la réparation d’automobile, la métallurgie et la construction. L’économie française continue en effet à créer plus d’emplois qu’elle n’en détruit, sans pour autant parvenir à faire baisser substantiellement le nombre de chômeurs (passé de 10,5 % à 8,5 % de la population active au cours des quatre dernières années). Un tropisme hexagonal dû à un manque d’adéquation entre l’offre et la demande sur le marché du travail, avec des chercheurs d’emploi dont les qualifications ne correspondent pas aux attentes des recruteurs. À partir de janvier 2020, les nouveaux demandeurs d’emploi se verront donc proposer, dans un délai de quatre semaines après leur inscription, deux demi-journées d’accompagnement intensif, afin de booster leur recherche. Une chose est sûre : les conseillers de l’opérateur public ne vont pas chômer dans les mois qui viennent. Pas sûr que le millier d’embauches prévues chez Pôle emploi, à partir de janvier 2020, y suffise…