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L’industrie s’oriente vers des formations plus apprenantes

Actu | Repères | publié le : 01.10.2019 | Alain Roux

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Évolution des compétences demandées dans l’industrie manufacturière entre 2016 et 2030

Crédit photo Alain Roux

Dans leur course à la compétitivité, des industriels cherchent à mettre en place des organisations plus apprenantes et agiles. Le think tank Fabrique de l’industrie présente plusieurs pratiques émergentes répondant à cet objectif, dans une note du 3 septembre. Il y a des tendances confirmées par les dirigeants « d’avant-garde » interrogés : des entreprises s’orientent notamment vers un processus de définition du travail avec le salarié, c’est-à-dire une coconstruction entre celui-ci et l’employeur. « L’intérêt de faire participer les opérateurs à l’élaboration d’un nouvel outil est non seulement d’optimiser ce dernier, mais aussi de faciliter son acceptation », témoigne Jean-Claude Reverdell, directeur général France chez Sew Usocome, qui compte 2 300 collaborateurs. Il y a aussi les projections plus incertaines, comme celle du cabinet McKinsey, qui indique qu’entre 2016 et 2030, la demande des entreprises manufacturières pour les capacités physiques, pour les compétences manuelles et pour les compétences cognitives de base va fortement décroître au profit des compétences cognitives supérieures, des savoir-être et des compétences technologiques. Il est vrai que les industriels s’intéressent davantage à ces compétences, notamment les savoir-faire cachés « dans les replis de la vie personnelle », afin d’ouvrir des perspectives vers des métiers « qui n’existent pas encore », et de rendre les postes plus attractifs. Mais aujourd’hui, une majorité d’entreprises manufacturières françaises est confrontée à des difficultés de recrutement sur des compétences « métiers » classiques (chaudronnier, soudeur, tourneur-fraiseur, opérateur sur machines à commande numériques, etc.), « ce qui les mobilise dans l’immédiat bien davantage que le recrutement de data scientists ». Ainsi, « parmi les 100 métiers en tension recensés par Pôle emploi en 2018, beaucoup sont des métiers avec une forte composante manuelle ».

Auteur

  • Alain Roux