Si le départ à la retraite « constitue une charnière socialement importante », il ne marque pas « un tournant significatif dans la satisfaction dans la vie pour la plupart des gens », estime une étude Cepremap publiée le 3 septembre. Interrogés sur leur bien-être, les nouveaux retraités sont divisés : 35 % déclarent une diminution, 34 % une stabilisation, et 31 % une amélioration. En revanche, la satisfaction augmente pour les chômeurs passant à la retraite. C’est un élément important car seuls 54 % des départs à la retraite se font depuis un emploi. Dans ce groupe, la satisfaction augmente (39 %) davantage qu’elle ne se dégrade (26 %). En fait, la satisfaction avant ou après la retraite dépend fortement de la catégorie sociale : les cadres sont les plus satisfaits, tandis que les ouvriers et les agriculteurs sont les moins satisfaits. L’état de santé dépend lui aussi de la catégorie sociale, ce qui explique en partie cette hiérarchie. Cependant, toutes les catégories « évaluent plus positivement leur santé après leur départ à la retraite, avec un saut particulièrement marqué pour les ouvriers, les employés et les indépendants ». Face à une perte de sens au moment du passage à la retraite, 30 % des retraités de 50 à 70 ans ont choisi de pratiquer du bénévolat. Ces derniers déclarent une satisfaction de vie plus élevée et un plus grand sentiment d’utilité.