En 2016, 29 % des micro-entrepreneurs étaient concernés par la pluriactivité, selon l’Insee. Le complément d’une activité salariée « leur permet de subvenir à leurs besoins, les revenus générés par l’activité non salariée étant très faibles ». En effet, lorsqu’ils sont économiquement actifs, les trois quarts « perçoivent moins de 680 euros mensuels ». L’activité exercée en tant que micro-entrepreneur « est souvent éloignée de leur activité salariée » : six fois sur dix, elle relève d’un secteur différent. Ceux qui ne sont pas pluriactifs (71 % d’entre eux) « disposent parfois d’autres ressources, comme des indemnités de chômage ou une pension de retraite ». Depuis le milieu des années 2000, l’emploi indépendant progresse, mettant fin à une longue période d’essor du salariat. Cette croissance est facilitée par la création du régime légal des autoentrepreneurs en 2009. Dans certaines professions, ce statut « a supplanté les formes traditionnelles d’emploi indépendant en l’espace de quelques années », en particulier dans l’enseignement (formation continue, disciplines sportives ou de loisirs), les arts et spectacles, les services spécialisés dédiés aux entreprises (design, photographie, traduction, etc.) ou aux particuliers (réparateurs de biens personnels et domestiques, thérapeutes, etc.). En dehors des services, les micro-entrepreneurs sont également très présents dans la construction et dans la vente au détail sur les marchés ou à distance.