Mais quel sera l’âge « d’équilibre » de départ à la retraite ? Voilà sans doute la question qui agitera la rentrée sociale, alors que le Gouvernement prévoit de présenter le texte de sa réforme en conseil des ministres, à l’automne. Il faut dire que l’on sait, depuis le 18 juillet dernier – date de remise du rapport consacré à la réforme des retraites par Jean-Paul Delevoye – que cet âge « d’équilibre » sera distinct de l’âge légal.

En français dans le texte, cela signifie qu’Emmanuel Macron entend honorer la promesse faite lors de sa campagne présidentielle de ne pas toucher à l’âge légal de départ à la retraite. Et que les Français qui le souhaitent continueront à avoir le droit d’arrêter de travailler à 62 ans. Mais que le président espère « en même temps » décourager la plupart de ses concitoyens de raccrocher leur tablier si précocement. Car le rapport de Jean Paul Delevoye suggère la création d’un âge « d’équilibre », subtilité lexicale signifiant qu’un départ à taux plein ne sera possible qu’à 64 ans. Avec un tel dispositif, une personne qui partirait avant d’avoir atteint cet âge verrait le rendement de sa pension diminuer de 5 % par année d’écart. Le Gouvernement entend instaurer ce système « universel » à points, qui mettra également fin aux régimes spéciaux, d’ici 2025.

Mais les premières réactions des organisations syndicales, qui ont crié à l’arnaque dès la publication du rapport Delevoye, laissent prévoir que, caniculaire ou pas, l’automne sera chaud.