Son poste : chief mission officer. Son rôle : mettre en musique l’évolution du statut de la Maif, première entreprise française à s’engager sur la voie de l’entreprise à mission, au sens de la loi Pacte. C’est à lui qu’incombe aujourd’hui, avec le soutien de l’équipe RSE, la tâche de préciser les engagements sociaux et environnementaux que la société d’assurance mutuelle niortaise va se donner dans le cadre de son activité. « Un travail auquel nous imaginons associer nos parties prenantes : les sociétaires, les salariés, les militants, ainsi que nos partenaires. Mais aussi des acteurs dans le monde sur lesquels les actions de l’entreprise peuvent avoir un impact », souligne Franck Carnero. Il aura pour rôle de veiller, ensuite, à ce que ces engagements soient bien mis en œuvre au quotidien. C’est-à-dire que chaque décision, chaque offre et chaque investissement de l’entreprise soient « cohérents avec les objectifs fixés ». Et de mesurer l’impact de ses actions sur la performance. Le gardien du temple de la mission de l’entreprise, ce sera lui.

Dès le mois de mai dernier, la Maif a exprimé sa raison d’être sous la formulation suivante : « Convaincus que seule une attention sincère portée à l’autre et au monde permet de garantir un réel mieux commun, nous la plaçons au cœur de chacun de nos engagements et de chacune de nos actions. » En choisissant de devenir une entreprise à mission, elle entend aller plus loin dans ses engagements pour le « mieux commun ». Une manière aussi de les rendre publics, de renforcer sa marque employeur, de faire de ce nouveau dessein un avantage concurrentiel, mais surtout d’être attentive au respect des objectifs – précis et mesurables – découlant de sa raison d’être qui, désormais, seront vérifiés par un organisme tiers indépendant. Si la société d’assurance ne tient pas ses promesses, elle perdra sa qualité d’entreprise à mission. « En tant que société mutualiste, la Maif a toujours été très engagée vis-à-vis de ses parties prenantes, salariés et clients-sociétaires. Il s’agit toutefois de franchir un pas supplémentaire et d’inscrire nos engagements dans nos statuts lors de la prochaine assemblée générale qui devrait se tenir en mai 2020 », précise le chief mission officer.

Depuis 2015, Franck Carnero était directeur pilotage, tarification et décisionnel. Homme de chiffres à l’origine, il a notamment été responsable du contrôle budgétaire, mais a aussi occupé de nombreuses autres fonctions dont celle de responsable de l’animation de la vie militante. Entré à la Maif il y a plus de 25 ans, il en connaît parfaitement les rouages. Un atout pour mener à bien ce nouveau challenge et « donner l’impulsion afin que la dynamique prenne plus vite et plus fort dans l’intégralité des métiers. On veut que ça irrigue l’action de l’entreprise », explique-t-il. À cet effet, Franck Carnero travaille en coopération étroite avec les différentes activités de la Maif et il est, également, impliqué dans la transformation culturelle de l’entreprise. Une transformation basée sur un management bienveillant, qui vise à donner plus de marge de manœuvre et de responsabilités aux collaborateurs, pour leur permettre de bien faire leur travail. À la Maif, la performance durable repose sur « la satisfaction des sociétaires, l’épanouissement des acteurs en interne et le bien commun ». Trois axes qui « se nourrissent entre eux », dit-il, et dont il s’agit pour lui de « modéliser le cercle vertueux ».

2015

Directeur pilotage, tarification et décisionnel.

2013

Responsable stratégie, innovation et animation de la vie militante.

2010

Responsable prospective, stratégie et partenariats.

2002

Responsable contrôle budgétaire, gestion analytique et prévisionnelle.