C’est elle l’auteure de la proposition de loi sur la reconnaissance des proches aidants, adoptée le 9 mai dernier. « Un enjeu social et sociétal majeur, avait-elle déclaré au moment de son dépôt. Il est urgent d’accompagner ceux d’entre nous qui dédient, sans en être demandeurs, une partie de leur vie à l’accompagnement de nos anciens et des personnes handicapées. » Un sujet qui lui tient à cœur, sa sœur et son beau-frère s’occupant de leur fille atteinte du syndrome de Rett et cumulant, comme 4,6 millions de personnes, leur rôle d’aidants avec leur activité professionnelle.

Nommée en 2017 rapporteure pour la proposition de loi sur le don de jours de congés en faveur des aidants familiaux, Jocelyne Guidez souhaitait aller plus loin en présentant, le 12 juin 2018, un texte que son rapporteur, Olivier Henno, avait qualifié d’ambitieux. Or, l’« indemnité de proche aidant » et l’harmonisation des droits à la retraite, prévues dans la version initiale du texte, ont été supprimées par l’Assemblée nationale. Des sujets qui pourraient néanmoins être abordés dans le cadre de la prochaine réforme consacrée à la perte d’autonomie et au grand âge… Seule l’intégration dans les négociations de branches de la conciliation vie professionnelle et vie personnelle a finalement été conservée. Artiste de profession, Jocelyne Guidez a commencé sa carrière politique comme adjointe au maire de Saint-Chéron (91) en 2001, avant d’occuper le poste en 2008. Date à laquelle elle a également été élue première vice-présidente de la communauté de communes Le Dourdannais en Hurepoix, et dont elle devint présidente en 2014. Elle démissionne de ses fonctions locales en 2017 lorsqu’elle devient sénatrice de l’Essonne (91), groupe Union centriste.