Ce n’est qu’à partir de la crise de 1929 que les chercheurs en management se sont saisis des problématiques autour des licenciés économiques. À la fin des années 1960, le cadre juridique s’est progressivement construit et le terme de « projet de licenciement collectif » a été remplacé par celui de « plan social », en 1989, puis de « plan de sauvegarde de l’emploi » (PSE), en 2002. Les chercheurs en gestion des ressources humaines se sont intéressés, pour leur part, à la conduite et aux modes de régulation des restructurations, sur le rôle des différentes parties prenantes, sur de possibles « bonnes pratiques », sur les conséquences en termes de santé au travail… Or, la mise en œuvre d’un PSE impacte une population souvent oubliée : les salariés restant dans leur entreprise, dénommés les « survivants ».
Bien que les recherches relatives aux « survivants » des PSE aient été développées au milieu des années 1980 aux États-Unis, elles ne sont apparues qu’à la fin des années 1990 en France. Centrées sur le corpus théorique de la justice organisationnelle et du stress, elles ont nota
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