Pascale Coton est sur tous les fronts. Chef de file CFTC des négociations interprofessionnelles en cours sur la réforme des retraites, sur l’égalité femmes-hommes et sur la définition de l’encadrement, la « numéro deux » de la CFTC mène par ailleurs, depuis le 29 mars dernier, avec Charlotte Lecocq, députée LREM du Nord, et Jean-Marie Verdier, inspecteur général des finances, une réflexion sur la prévention des risques professionnels dans la fonction publique. Un secteur qu’elle connaît bien, pour avoir été agente à La Poste pendant près de trente ans. L’objectif de ces travaux : « Améliorer la santé et la sécurité au travail des agents » des trois versants de la fonction publique. « La spécificité d’une grande partie de nos métiers, au contact direct de la population, et l’impact du numérique sur nos organisations de travail justifient une meilleure prise en considération des conditions de travail », indique le Premier ministre dans sa lettre de mission du 6 mars dernier. Les conclusions de ce volet bis du rapport Lecocq sur la santé au travail sont attendues par le Gouvernement à la fin du mois. Un agenda bien rempli pour la syndicaliste. Femme de conviction, Pascale Coton s’est engagée très jeune à la CFTC. Lorsqu’elle est entrée à La Poste en 1981, elle a constaté qu’elle était mieux payée que son père, ouvrier dans une scierie, après 34 ans de carrière. Cette injustice l’a amenée à militer dans l’organisation dont elle deviendra secrétaire générale en 2011, avant d’en assurer la vice-présidence en 2015. Elle est également vice-présidente du Conseil économique, social et environnemental (Cese), membre de la section des Affaires sociales et de la Santé, ainsi que de la délégation aux Droits des femmes.