Conséquence collatérale de la reprise : les cadres ont la bougeotte. Selon le dernier baromètre de l’Ifop réalisé pour Cadremploi, un tiers d’entre eux envisage de changer de poste en 2019, et 29 % espèrent trouver un autre travail. Si l’appât du gain reste la motivation numéro un des candidats au départ, ce critère perd 9 points par rapport à 2018. Au profit de l’ambiance au bureau, qui est désormais citée par 42 % des cadres. Ou quand la quête d’« ailleurs » rime avec bonne humeur…
Quand une expérimentation ne fonctionne pas, on l’abandonne… ou on l’étend. Pour les emplois francs, dont le but est de promouvoir, via des primes aux employeurs, l’embauche de chômeurs issus de quartiers défavorisés, le Gouvernement a choisi la deuxième option. Depuis le 1er avril, 738 quartiers (contre 194 précédemment) sont donc concernés par ce dispositif. Pour rappel, 4 544 personnes ont pu être recrutées depuis un an grâce à cette mesure. C’est 7 à 10 fois moins que ce que prévoyait initialement le Gouvernement.
Le Comité européen des droits sociaux a estimé, le 15 mars dernier, qu’une disposition phare de la loi El Khomri, permettant aux entreprises d’aménager le temps de travail sur trois ans – et donc de limiter le recours aux heures supplémentaires – était contraire à la Charte sociale européenne, et qu’elle menaçait les intérêts des salariés. Les juges français pourront désormais se référer à cette décision pour faire barrage à l’application de cette mesure de la célèbre loi Travail de 2016.
Le géant de la grande distribution a annoncé son intention de supprimer plus de 1 200 emplois en 2019. Le groupe a commencé à négocier un accord de rupture conventionnelle collective, qui exclut tout départ non volontaire de l’entreprise et qui nécessite, pour aboutir, le feu vert des syndicats représentant 50 % du personnel. Les cadres sont en première ligne, avec 500 suppressions prévues sur ces fonctions durant l’année.
