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Le journal des RH

Mazars bichonne ses consultants sur le départ

Le journal des RH | Conseil | publié le : 01.04.2019 | Adeline Farge

Conscient que les nouvelles générations ne tiennent pas en place, le cabinet de conseil et d’audit Mazars aide ses consultants à poursuivre leur carrière en dehors de ses murs, en espérant gagner plus tard un client ou même un futur collaborateur.

Feedback permanent, formations innovantes, immersion dans des start-up, intrapreneuriat… Mazars multiplie les initiatives pour répondre aux aspirations des millenials, et ainsi espérer retenir ces collaborateurs réputés volages. Malgré tout, le cabinet d’audit et de conseil financier, où la moyenne d’âge – hors associés – est de 29 ans, observe un turnover élevé (22 %). « Déployer des outils de fidélisation permet de garder nos talents plus longtemps, mais cela ne garantit pas qu’ils resteront », constate Mathilde Le Coz, directrice des talents et innovations RH. De nombreux jeunes diplômés se lancent ainsi dans l’audit et le conseil dans l’idée de fourbir leurs armes avant d’aller se frotter au monde des entreprises. En plus d’endosser rapidement des responsabilités managériales, les consultants développent en effet un esprit analytique, des méthodes de travail et des réflexes de stratèges appréciés des recruteurs. Ils ont aussi l’occasion d’appréhender des éléments réglementaires et économiques complexes. « Après deux ans d’expérience, nos talents sont chassés par des cabinets de recrutement », indique Mathilde Le Coz. Grâce au programme Next Step, le cabinet accompagne la carrière de ses consultants hors de ses murs. Ceux qui envisagent de partir peuvent solliciter le responsable de l’offre management de transition, qui assurera le matching entre les souhaits d’évolution des collaborateurs et les besoins des clients. Une fois embauché, le consultant bénéficie d’une période test de trois mois, à l’issue de laquelle il peut décider de rester chez le client ou de réintégrer les équipes de Mazars. Si, en pleine guerre des talents, l’idée d’aider les collaborateurs à trouver un autre job ne séduit pas tous les managers, soigner les départs est l’une des pistes de Mazars – qui doit recruter 1 080 collaborateurs d’ici fin 2019 – pour rapatrier dans son giron des ex-salariés ou, à défaut, gagner un client supplémentaire. Pour Mathilde Le Coz, « plutôt que de retenir à tout prix des collaborateurs qui ne trouvent plus de sens dans leur métier et qui sont désinvestis, il vaut mieux faciliter leurs départs et entretenir avec eux de bonnes relations. Après une expérience en entreprise, ils pourront revenir avec de nouvelles compétences et une meilleure appréhension des attentes des clients ».

Auteur

  • Adeline Farge