Le 15 mars a sonné la fin du grand débat national. La République en Marche (LREM) a d’ores et déjà dévoilé quelques propositions. Stanislas Guerini, le délégué général, et Bénédicte Peyrol, députée de l’Allier, ont présenté des pistes issues de 3 500 contributions en ligne et de 50 auditions au sein de quatre groupes de travail.
Le député parisien Stanislas Guerini a plaidé pour la réindexation des petites retraites sur l’inflation. Il a ainsi fait marche arrière sur la décision du Gouvernement qui prônait de limiter à 0,3 % la revalorisation des pensions en 2019, bien au-dessous de l’inflation. Valérie Rabault, députée (Tarn-et-Garonne) du Parti Socialiste, avait accueilli cette proposition avec ironie en expliquant « qu’un recours de son groupe devant le Conseil constitutionnel avait déjà annulé cette “non-revalorisation” pour 2020. »
En contrepartie des efforts demandés aux retraités qui perçoivent plus de 2 000 euros et qui devront donc payer la CSG, Stanislas Guerini a proposé de « généraliser la prise en charge par l’État de 25 % » dans les Ehpad par un crédit d’impôt. Son financement incomberait aux actifs en travaillant un jour supplémentaire.
Le plafonnement de l’indemnisation du chômage à 5 000 euros – contre 7 700 euros par mois – est l’une des autres mesures avancées, selon la députée Bénédicte Peyrol. Actuellement, la France se situe au niveau de la moyenne européenne, avec un ratio de remplacement moyen qui équivaut à 67 % en début de période d’indemnisation. Selon la direction générale du Trésor (données OCDE 2 016), ce chiffre est proche de celui calculé pour l’Allemagne, supérieur aux 54 % obtenus pour le Royaume-Uni, et trois fois plus élevé qu’aux États-Unis. Dans le cadre de la réforme de l’assurance-chômage, d’autres pistes ont déjà été esquissées, notamment une dégressivité des allocations chômage pour les cadres. Emmanuel Macron clôturera le grand débat en donnant les grands axes à suivre pour le Gouvernement.
