Anne Souillard : J’ai toujours été une DRH de terrain, de celles qui mettent les mains dans le cambouis. Lancer le dialogue est ce qui m’anime. J’ai eu l’occasion de gérer des équipes dans des contextes d’accompagnement au changement. Je prône l’implication des équipes à une culture groupe. Outre le dialogue, mon approche des RH est atypique : je suis orientée sur la réflexologie plantaire et je fais de la méditation en pleine conscience.

A. S. : J’étais au plus proche des salariés, de la direction et des syndicats. Dire bonjour tous les matins peut paraître obsolète, mais c’est fondamental. Il convient également d’être à l’écoute. Si un manager a un problème avec un de ses collaborateurs, je vais l’écouter et je vais aussi voir l’autre personne pour résoudre le conflit. Il faut faire très vite. Être réactif est l’un des points importants. J’étais également très vigilante. Je surveillais très régulièrement les indicateurs de diagnostic des risques psychosociaux (taux d’absentéisme, taux de rotation des agents, taux de visites sur demande au médecin de prévention, nombre d’actes de violence physique envers le personnel…).

A. S. : Oui, le cas s’est présenté alors que j’arrivais tout juste en poste. Des salariés, mécontents de la négociation sur la participation, étaient en grève. Cela concernait 50 personnes sur 250 et cela bloquait la production. J’ai vite réagi. Je suis directement allée à la rencontre des techniciens sur le terrain. J’ai ainsi montré que je les respectais, que je reconnaissais leur métier et leurs compétences. Le dialogue a pu avoir lieu et la négociation a abouti.