Le Portugal compte aujourd’hui 891 000 travailleurs précaires, soit 730 000 de plus qu’en 2011, année où le pays, plongé dans une grave crise économique, avait sollicité l’aide financière de la « Troïka ». Alors que le taux de chômage, actuellement stabilisé à 6,7 %, est à son niveau le plus bas depuis 2002, l’emploi au Portugal est de moins en moins synonyme de pérennité. Entre 2013 et 2018, le nombre de CDD a ainsi augmenté de 50 %. Et il a encore progressé de 6,1 % l’an dernier. Selon les données de l’Institut national des statistiques, le secteur des services est celui qui compte aujourd’hui le plus grand nombre de salariés embauchés en contrat précaire, principalement dans le tourisme et dans la santé. Alors que 88 % des Français pouvaient encore se targuer d’être employés en CDI fin 2018, c’est aujourd’hui le cas d’à peine 7 Portugais actifs sur 10. Une situation d’autant plus inquiétante que la moitié des CDD signés au Portugal l’est pour moins de six mois.
I. S.
Source : Diario de Noticias
Le 13 février dernier, la Belgique tournait au ralenti, frappée par la grève générale la plus massivement suivie depuis une vingtaine d’années. Si cette grève pour une revalorisation des salaires a touché le public comme le privé, elle a quasi miraculeusement épargné le site Total Petrochemicals, situé à une trentaine de kilomètres de Charleroi. La direction de Total a en effet proposé à ses employés de travailler deux fois 12 heures ce jour-là, moyennant une compensation financière de 560 € brut. Accusé par les syndicats belges de contourner le droit de grève, l’entreprise, qui produit des matières dangereuses – et a donc le droit de réquisitionner des salariés grévistes – a assuré avoir proposé cette prime à ses effectifs afin de garantir la sécurité du site. Et force est de constater que la stratégie de Total a payé. Puisque 120 des 150 employés ont répondu présents à l’appel en ce jour de grève générale.
I. S.