Le télétravail est de plus en plus en tendance. Il est également de plus en plus plébiscité par les Français, qui semblent bien décidés à rattraper le retard hexagonal concernant cette pratique, par rapport à nos voisins européens. Selon une étude récente publiée par l’Ifop, 29 % des salariés ont ainsi télétravaillé l’an dernier (contre 25 % en 2017), pendant une durée moyenne de sept jours par mois. Dans la majorité des cas, c’est le domicile des salariés qui se transforme en bureau. Même si 21 % des personnes sondées dans le cadre de cette étude ont également travaillé dans des cafés ou des espaces de bureaux partagés. Sans surprise, le télétravail est majoritairement un sport de cadre – 51 % des télétravailleurs ont ce statut – et cette pratique est bien plus développée dans les grandes entreprises que dans les petites et moyennes entreprises. La motivation principale des salariés qui souhaitent bucher loin de leur bureau est la réduction ou la suppression du temps de transport entre leur domicile et leur lieu habituel de travail. Et on ne s’étonnera pas qu’un tiers des télétravailleurs soit des Franciliens, à qui ce mode d’organisation permet sans doute d’échapper aux trajets en RER comme aux bouchons sur le périphérique. 90 % de ces salariés disent avoir gagné en autonomie et en efficacité et ils sont également très nombreux à estimer être moins fatigués lorsqu’ils travaillent de chez eux. Alors que 85 % d’entre eux considèrent que cette organisation est synonyme d’un meilleur équilibre entre vies personnelle et professionnelle, six salariés sur dix s’inquiètent pourtant du risque de porosité entre ces deux facettes de leur existence. Sans doute parce que le travail à domicile, soustrait au cadre de l’entreprise comme à ses horaires, a une fâcheuse tendance à grignoter sur le temps jusqu’ici consacré à notre nécessaire oisiveté !