« Hormis quelques études, les analyses de la mobilité sociale ne portent que sur les hommes », remarque l’Insee. Le faible taux d’activité des femmes et les caractéristiques de leurs emplois « ont en effet longtemps rendu difficile la comparaison de leur position professionnelle » avec leurs parents. La donne a changé avec l’intégration des femmes sur le marché du travail. En 2015, 40 % des femmes de 35 à 59 ans « occupent une position sociale plus élevée que leur mère », et 12 % une position « moins élevée ». L’ascenseur social a bien fonctionné, notamment parce que leur mère se situait souvent en bas de la hiérarchie des CSP. En revanche, comparée à leur père, les femmes de 2015 connaissant une trajectoire descendante sont plus nombreuses que celles qui ont progressé : 25 % d’entre elles occupent une position sociale inférieure à celle de leur père, alors que 22 % ont connu une trajectoire ascendante. La situation est inverse chez les hommes : 28 % d’entre eux occupent une position sociale plus élevée que celle de leur père, et 15 % une CSP plus basse, en 2015. 44 % des fils d’employés ou d’ouvriers non qualifiés sont devenus employés ou ouvriers qualifiés, mais seuls 19 % exercent une profession intermédiaire et 8 % sont cadres.