Selon Muriel Pénicaud, c’est un début de changement culturel : l’apprentissage, qui souffrait jusqu’à présent d’une image peu glamour en France, a attiré les foules en 2018. En hausse de 7,7 %, le nombre de contrats signés s’est élevé l’an dernier à 318 000. Et le cru 2019 devrait être encore meilleur. Car depuis le 1^er janvier, l’âge limite pour être apprenti est passé de 25 à 29 ans. La France espère ainsi rattraper son retard sur ses voisins européens, et notamment l’Allemagne, qui compte 15 % de jeunes dans cette filière, contre à peine 7 % dans l’Hexagone.

Les indemnités journalières versées par la Sécurité sociale ont encore augmenté de 4,9 % l’an dernier, pour atteindre les 10,8 milliards d’euros. En cause : la reprise, qui augmente le nombre de salariés susceptibles de tomber malades. Mais aussi le recul de l’âge de la retraite, avec des travailleurs seniors qui s’arrêtent plus longtemps que les autres : 76 jours en moyenne pour les plus de 60 ans, contre 33 jours pour l’ensemble des salariés.

En 2018, les cadres français ont été à la fête. Selon un récent rapport de l’Apec, ils sont 266 400 à avoir été recrutés par des entreprises du privé – soit une progression de 11 % par rapport à 2017 – et la tendance à la hausse devrait se poursuivre en 2019. Les entreprises françaises prévoient en effet d’embaucher 281 000 cadres l’an prochain. Avec, en tête de peloton, les secteurs de l’informatique, de l’ingénierie, de la recherche et des activités juridiques ou de conseil. Les Franciliens seront privilégiés, avec un recrutement sur deux prévu dans la région.

En matière d’ascenseur social, les femmes actives font aujourd’hui mieux que les hommes. Elles sont bien plus nombreuses à avoir un travail mieux rémunéré que leur mère par rapport aux hommes et leur père. Selon une étude de l’Insee, 40 % des Françaises de 35 à 59 ans occupaient, en 2015, une position sociale supérieure à celle de leur ascendante au même âge. Contre à peine 28 % des hommes, par rapport à leur père.