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Assurance-chômage : la fin du paritarisme ?

Actu | À suivre | publié le : 01.04.2019 | I. S.

Après trois mois et demi de négociations, les partenaires sociaux n’ont pas réussi à se mettre d’accord sur la nouvelle réforme de l’assurance-chômage voulue par l’exécutif. La rupture de ces négociations, qui a été actée le 20 février dernier, va permettre au Gouvernement de légiférer par décret. Car, comme l’a résumé Murielle Pénicaud, dès le 21 février : « Si les partenaires sociaux ne définissent pas les règles, c’est l’État qui les définit. » Au-delà des raisons expliquant l’échec de ces négociations – et notamment l’incapacité des syndicats à aboutir à un compromis sur la question des contrats courts – ce sont les conséquences de cet échec qui sont à méditer. Alors que le contenu de la future convention Unedic aurait dû être défini par les syndicats patronaux et de salariés, à partir des propositions du Gouvernement, c’est désormais lui et lui seul, qui va statuer sur le futur de l’assurance-chômage. Et se substituer aux partenaires sociaux pour bâtir une nouvelle convention. Aujourd’hui, l’État a donc les mains libres pour imposer aux entreprises abusant des contrats courts le système de bonus malus dont le patronat ne voulait pas entendre parler. Et les syndicats de salariés ne pourront pas s’opposer à la mise en place d’un barème dégressif des allocations si le Gouvernement l’impose par décret. Cet échec est donc bien celui de tous, sauf peut-être d’Emmanuel Macron qui avait évoqué, lors de la campagne présidentielle de 2016, sa volonté de nationaliser l’Unedic, pour en finir une bonne fois pour toutes avec le paritarisme…

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  • I. S.