logo Info-Social RH
Se connecter
Newsletter

Le journal des RH

Randstad mise sur unchatbot pour recruter

Le journal des RH | Conseil | publié le : 01.03.2019 | Adeline Farge

Après un an de test, Randstad déploie son chatbot dédié au recrutement au niveau national. Randy est capable de présélectionner des candidats sans CV ni formulaire administratif.

À peine sorti, que Randy a été élu chatbot de l’année lors du Grand Prix Social Media 2018. Après une année de test dans douze départements, Randstad a annoncé, le 13 février, le déploiement de son chatbot intelligent et apprenant dédié au recrutement, dans ses 650 bureaux en France. Le géant de l’intérim compte sur cet assistant virtuel pour faire vivre aux candidats qui recherchent un emploi une expérience du recrutement plus ludique, transparente et instantanée. « L’idée est de capter les profils qui ne poussent pas la porte de nos agences. Cette application répond aux attentes des nouvelles générations qui privilégient le Web pour leurs recherches d’emploi », explique François Béharel, président du groupe Randstad France. Pas besoin de déposer un CV ou de remplir des formulaires. Accessible à tout moment depuis Messenger ou sur le site Internet de Randstad, Randy est capable de présélectionner les candidats dans 28 métiers – avec un objectif de 40, à terme – en se basant sur des échanges informels. Zone géographique, expérience dans le métier, type de contrat recherché, disponibilités… Loin de se cantonner à ces questions classiques, l’assistant soumet aux internautes des quiz métiers, des tests de personnalité et des jeux adaptés, afin d’évaluer leurs compétences techniques, leurs traits de caractère, ainsi que leur employabilité. À l’issue de l’interaction, le chatbot adresse aux participants un feedback, et il leur attribue un score selon les besoins de recrutement dans le bassin d’emploi. Si le profil correspond à un poste à pourvoir en urgence, un consultant de Randstad recontacte – avec son accord – le candidat dans les 48 heures. « Ce chatbot n’a pas vocation à remplacer les consultants, il va les aider dans la phase de sourcing et leur permettre de se concentrer sur la dimension stratégique de leur rôle, à savoir l’entretien, la validation définitive des compétences et la mise en relation avec les employeurs. » Les consultants pourront plus tard s’adresser directement à Randy pour évaluer les candidatures présentes dans la base de Randstad. « La prochaine étape sera d’introduire de l’intelligence émotionnelle, de la voix et de la vidéo. À la fin de l’échange, les candidats pourront enregistrer un pitch de leur projet. Un coach leur adressera un retour et des conseils pour améliorer leur posture lors d’un entretien. » En six mois, Randy a conversé avec 30 000 candidats et envoyé plus de 400 000 messages. Fort de ces premiers résultats, Randstad ambitionne de prérecruter 30 000 profils en 2019.

Auteur

  • Adeline Farge