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Les Français plutôt séduits par la téléconsultation

Le journal des RH | Protection sociale | publié le : 01.03.2019 | Irène Lopez

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Les Français plutôt séduits par la téléconsultation

Crédit photo Irène Lopez

Face aux déserts médicaux et au manque de temps des praticiens, la télémédecine apparaît comme la panacée. La téléconsultation est même remboursable par l’Assurance-maladie depuis septembre 2018. Quelle perception en ont les Français ?

Une enquête réalisée par Harris Interactive permet de mieux comprendre la connaissance des Français sur cette nouvelle pratique. Si près de 86 % des sondés ont déjà entendu parler de la téléconsultation médicale, seuls 59 % disent voir précisément ce dont il s’agit. Le flou est davantage de mise en ce qui concerne les prix (seuls 59 % savent que la téléconsultation est réalisée au même tarif qu’une consultation classique) et les horaires (51 % pensent qu’elle permet d’obtenir un rendez-vous médical à n’importe quel moment de la journée ou de la nuit). L’enquête pointe du doigt un problème de légitimité de la téléconsultation : seules 36 % des personnes interrogées considèrent qu’elle a la même valeur qu’une consultation classique.

De façon générale, la téléconsultation bénéficie d’une bonne image d’ensemble, car elle est perçue comme une solution possible permettant de pallier certaines des difficultés actuelles du système de santé. Ainsi, 81 % des Français estiment que son développement serait efficace pour permettre aux personnes de consulter un médecin plus facilement, et 73 %, dans la même logique, pour lutter contre les déserts médicaux. Par ailleurs, 72 % estiment qu’elle permettrait de lutter efficacement contre l’engorgement des services d’urgences des hôpitaux, en proposant une solution alternative.

C’est donc bien sous le signe d’une promesse de fluidifier davantage le système de santé que les Français portent un regard positif sur cette pratique.

Si 63 % d’entre eux se disent favorables au développement de la téléconsultation, il reste un hiatus entre cette posture et le fait d’envisager réellement le recours à ce mode de consultation pour soi-même : un peu plus d’un Français sur deux (52 %) s’y disent prêts aujourd’hui.

Auteur

  • Irène Lopez