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Qui appartient à la classe moyenne ?

Actu | Repères | publié le : 01.03.2019 |

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Qui appartient à la classe moyenne ?

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Une volonté de rester dans la classe moyenne

Le mouvement des « gilets jaunes » mettrait la lumière sur un trait distinctif de la classe moyenne : pouvoir vivre de son travail. « Le statut de salarié devant normalement à leurs yeux garantir leur appartenance à la petite classe moyenne, beaucoup se sentent embarqués dans le “descenseur social”, qui les entraîne, selon eux, inexorablement vers le monde des “pauvres” et des “assistés”. » C’est ce que relate l’étude de Jérôme Fourquet, directeur des sondages d’opinion à l’Ifop, et de Sylvain Manternach, géographe, réalisée en novembre 2018 pour la fondation Jean-Jaurès. Au-delà des définitions objectives des classes moyennes, par les revenus ou par les professions, le sentiment d’y appartenir constitue un enjeu capable de pousser des populations dans la rue.

Entre les catégories populaires et les catégories aisées

L’Observatoire des inégalités considère que les classes moyennes regroupent les personnes situées entre les 30 % les plus pauvres et les 20 % les plus riches, dans une étude de janvier dernier se basant sur les revenus après impôts et après prestations sociales. Elles se situent entre les catégories « populaires » et les catégories aisées, qui « rassemblent des ménages aux revenus très inégaux, des cadres supérieurs aux P-DG de multinationales ». Les données, qui distinguent les situations familiales, ne prennent pas en compte le patrimoine détenu.

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En se basant sur les professions, les classes moyennes correspondent particulièrement aux catégories intermédiaires, vaste groupe comptant plusieurs points communs, selon le Cereq (Centre d’études et de recherches sur les qualifications)1 :

> ni exécutants ni dirigeants, ils concentrent « le quart de l’emploi salarié privé et ils occupent une position névralgique au sein des entreprises, à l’interface entre conception et exécution, entre management et opérateurs, entre entreprises et clients » ;

> des métiers hétérogènes qui regroupent des managers dans la restauration rapide, des chefs d’atelier dans l’automobile, des techniciens, des commerciaux, des conseillers clientèle, des administratifs, etc. En élargissant à la sphère publique, ce sont aussi des instituteurs, des infirmiers ou des assistants sociaux ;

> avec une formation de bac + 2, leur diplôme correspond théoriquement aux niveau III (BTS-DUT). En pratique, les profils sont marqués par une plus grande diversité, allant du CAP (niveau V) à la licence professionnelle et au-delà (niveau II-I).

59 %

des Français considèrent qu’ils font partie de la classe moyenne, selon une étude Ifop de 2013. Un chiffre en recul de 6 % par rapport à 2010.

(1) « Les professions intermédiaires. Des métiers d’interface au cœur de l’entreprise », 2013