Les Allemandes travaillent, en moyenne, 122 heures par mois, contre 144 pour les Françaises, observe une note de l’OFCE du 4 février. Même si la part des femmes qui exercent un emploi est plus élevée en Allemagne qu’en France (75,2 % contre 67,2 %), elles exercent plus souvent à temps partiel. En conséquence, les inégalités salariales sont plus importantes outre-Rhin, avec un « écart de salaire global » de 45 %, contre 31 % dans l’Hexagone. Pourquoi ces différences entre les deux pays ? D’une part, en raison d’une « offre abondante de minijobs » à temps partiel en Allemagne « qui affecte davantage les femmes que les hommes ». D’autre part, la prise en charge de la petite enfance est « plus étendue en France qu’en Allemagne ». La situation ne devrait pas rester en l’état, car les pouvoirs publics allemands ont pris ce problème à bras-le-corps. En 2002, « à peine plus d’un enfant sur dix de moins de 3 ans était accueilli à l’extérieur de la famille, essentiellement en structures collectives », selon France stratégie (rapport de mai 2017). Par contraste, à la même époque, « les divers modes d’accueil – crèche, assistante maternelle, école maternelle – permettaient d’accueillir en France environ la moitié des enfants de moins de 3 ans ». Depuis, un vaste plan, prévoyant la construction de 400 000 places de crèches sur quinze ans, a été lancé. Cette progression beaucoup plus rapide a conduit l’Allemagne à dépasser la France en matière de taux de couverture des enfants de moins de 3 ans par des structures d’accueil collectif.