Les saisonniers de l'hôtellerie-restauration et du tourisme sont traditionnellement les grands exclus de la formation. Le turn-over n'incite pas les employeurs à investir, les durées d'activité sont insuffisantes pour que les salariés accèdent à l'allocation formation- reclassement, la saisonnalité trop importante pour qu'ils prétendent au congé individuel de formation. La région Provence-Alpes-Côte d'Azur, dont 10 % du PIB provient de l'industrie touristique, a décidé de remédier à cette situation. Fin janvier, elle a signé avec les secrétariats d'État à la formation professionnelle et au tourisme un protocole d'accord d'expérimentation. Pendant dix-huit mois, les professionnels et les institutionnels disposeront d'un budget de 4 millions de francs pour construire des parcours individuels de formation destinés aux saisonniers (salariés ou au chômage) du secteur. L'accord vise également à former les dirigeants de PME des deux secteurs à la GRH.
Jusqu'à la fin mars, la RATP teste un support multimédia d'autoformation : Comète (comme Connaissance et ouverture sur le monde, l'entreprise, le transport et son environnement). À terme, il devrait permettre à 600 opérateurs d'acquérir des compétences managériales pour accéder à la fonction d'agent de maîtrise. Cette formation hors temps de travail, bénéficiant d'un tutorat à distance, est actuellement testée auprès de 80 volontaires. Environ la moitié d'entre eux se forment à leur domicile, 24 à leur poste de travail et 6 en salle multimédia, dans le centre de formation de Noisiel.
L'État, le conseil régional et les équipementiers automobiles de Montbéliard ont signé une convention emploi-formation. Objectif : permettre à 1 000 demandeurs d'emploi sans expérience ou insuffisamment qualifiés de répondre aux exigences techniques requises pour les postes disponibles dans la branche. Au programme: actions de formation du conseil régional, stages d'insertion et de formation à l'emploi de la DDTEFP, actions d'orientation de l'ANPE, formations qualifiantes de l'Afpa et contrats en alternance, notamment contrats de qualification adultes.
Pour redynamiser le bassin d'emploi de la région de Bourges, les pouvoirs publics, état et collectivités locales viennent d'adopter une série de mesures dans les domaines de la formation, de la recherche et de l'innovation.
Dès septembre 2001, une école de l'Internet ouvrira ses portes à l'École nationale d'ingénieurs de Bourges. Il s'agira d'abord d'une option de troisième année qui prendra, en 2002, la forme d'une filière d'ingénieurs. L'école devrait aussi s'étoffer d'une troisième année spécialisée dans les risques environnementaux et d'un mastère de sciences.
Sont également programmées la création de centres de recherche (moteurs à haute performance, matériaux pour l'armement) et celle d'un centre d'expertise à distance sur les soins à domicile.
