logo Info-Social RH
Se connecter
Newsletter

Politique sociale

Les syndicats se ruent sur la Toile, au grand dam des entreprises

Politique sociale | EXCLUSIVITÉ | publié le : 01.03.2001 | Jean-Philippe Dubose

Pour des syndicalistes esseulés dans l'entreprise et souvent sans le sou, le Web constitue un formidable outil de communication. Notre étude Liaisons sociales-Startem le révèle : les sites syndicaux foisonnent, des plus neutres aux plus revendicatifs. Ce qui n'est pas toujours du goût des directions, ni des confédérations, gênées par ces initiatives de la base.

Ça chauffe sur ce site Internet de ST Micro-electronics. Chute du cours de l'action, individualisation excessive des salaires, retard dans la titularisation des CDD… Chiffres, tableaux et graphiques à l'appui, le fabricant franco-italien de semi-conducteurs n'y est pas présenté sous son meilleur jour. Et pour cause. Le créateur de ce site fort irrévérencieux n'est autre que le syndicat maison Force ouvrière. À côté des sites « officiels » des entreprises, les sections syndicales commencent en effet à investir la Toile. Une sacrée conquête de l'Ouest pour des militants davantage familiarisés avec les bons vieux panneaux d'affichage.

Première du genre, notre étude Liaisons socialesStartem révèle un incroyable foisonnement de sites syndicaux sur le Web. En se connectant, par Internet, à quinze grandes entreprises françaises, neuf fleurons du CAC 40 et six piliers du secteur public (voir encadré p. 35), on déniche ainsi pas moins de 90 sites syndicaux, dont 52 affiliés aux grandes confédérations. Parmi les cinq organisations représentatives, la CGT arrive largement en tête, avec 26 sites répertoriés, dont 22 dans les grandes entreprises du secteur public. Les autres confédérations sont pratiquement à égalité, avec une demi-douzaine de sites chacune. La CFDT est d'une étonnante discrétion sur le Net : on ne recense que deux sites cédétistes dans les neuf entreprises privées visitées, et quatre seulement dans le secteur public. Autre surprise, SUD totalise à lui seul 17 sites, tous dans le secteur public et quasiment tous dans ses deux bastions d'origine : France Télécom et La Poste. « Il existe également des sites syndicaux invisibles, accessibles uniquement à leurs adhérents, ou non référencés par les moteurs de recherche », remarque Emmanuelle Fort, chargée de la veille sociale à Startem.

Les 46 pages de l'accord en ligne

Pour les syndicalistes de terrain, Internet est un fabuleux instrument. Bulletins d'information et tracts prennent un sacré coup de vieux. Une mise en ligne dure quelques minutes et ne coûte pas un centime. « Avant que nous ouvrions notre serveur, il fallait deux mois à temps plein pour distribuer les tracts à l'ensemble des salariés du groupe, se souvient Jean-Pierre Baroukhel-Moureau, membre du bureau SUD chez Unilog Rhône-Alpes. Aujourd'hui, l'opération est presque instantanée. » Et, sur le Net, l'espace est infini, ce qui permet aux syndicats de publier des documents dans leur intégralité. « Après avoir signé le passage aux 35 heures, nous avons scanné les 46 pages de l'accord dans la nuit, raconte Emmanuel Jahan, secrétaire général de la CGC d'Air France. Le lendemain matin, les salariés ont pu prendre connaissance du texte sur notre site. »

Le Net constitue une formidable vitrine pour recruter de nouveaux adhérents ou regarnir des effectifs militants bien clairsemés. « Comme dans toutes les SSII, la présence des syndicats est faible ici, souligne Louis Duvaux, délégué CFTC chez Cap Gemini-Ernst & Young. Internet représente donc un outil primordial pour mieux se faire connaître des salariés. » Même dans les entreprises publiques, où les syndicats sont omniprésents, le Web est un atout. « Il arrive que les cinq sections syndicales publient un tract le même jour. Avoir un site permet de se différencier des concurrents », indique Philippe Fléchet, permanent CFDT à EDF Saint-Étienne.

Les sections de SUD ou de l'Unsa, moins structurées que celles des confédérations, ont parfaitement compris l'intérêt du Net. Afin de mobiliser les troupes contre l'accord 35 heures, qui ne répondait pas à ses revendications, la section SUD d'Unilog Rhône-Alpes s'est ainsi tournée vers le Web. « Aller à la rencontre des 235 salariés avec huit adhérents s'avérait une mission impossible, explique Jean-Pierre Baroukhel-Moureau. D'autant que les consultants passent la majeure partie de leur temps chez les clients. »

Car les sites permettent de toucher des publics que les syndicats ont d'ordinaire toutes les peines du monde à atteindre. Cadres nomades, expatriés, télétravailleurs ou salariés détachés peuvent désormais se tenir au courant de l'actualité sociale de leur entreprise, poser des questions, voire solliciter l'appui des délégués. Les salariés en poste y trouvent aussi leur compte. « Des cadres nous confient qu'ils préfèrent consulter notre site le soir, chez eux, plutôt qu'être vus en train de lire le panneau d'affichage syndical », raconte Michel Marchet, responsable CGT à la Société générale.

Au hit-parade du Web, les 35 heures arrivent largement en tête des sujets de prédilection des salariés. Certains syndicats ont même la surprise de voir des salariés d'autres entreprises se connecter à leur site. « Comme Air France figure parmi les premières sociétés à être passées aux 35 heures et qu'elle est réputée être généreuse avec ses employés, de nombreux internautes viennent consulter notre accord de réduction du temps de travail pour le comparer avec le leur. La demande est telle que nous avons mis en place une adresse spécifique qui renvoie au texte de l'accord », explique Emmanuel Jahan, à la CGC d'Air France.

Un vrai portail CGC à Air France

Paradoxalement, les forums de discussion, qui permettraient aux syndicats d'instaurer une plus grande interactivité sur leur serveur, sont rares. D'après Startem, seuls quelques sites de la CFTC en proposent. « Les forums ne rencontrent pas de succès, excepté s'ils traitent d'un sujet précis et d'actualité. Pour notre part, nous avons préféré laisser la possibilité aux visiteurs de nous poser directement des questions. Nous en recevons jusqu'à une dizaine par semaine », indique Michel Marchet, de la CGT Société générale.

Davantage que le contenu, c'est le ton général qui diffère le plus d'un site syndical à un autre. Des différences qui correspondent assez fidèlement à la cartographie syndicale. Bilan de l'étude : le contenu des sites de la CFDT est généralement neutre, la plupart du temps dans la ligne confédérale, et accorde la priorité aux informations utiles aux salariés, notamment à celles d'ordre juridique. La moitié des sites de la CFE-CGC sont revendicatifs, l'autre simplement informatifs. Ils sont peu visités, à l'exception notable du site d'Air France, véritable portail pour le personnel au sol, qui revendique près de 24 000 visiteurs. Sur les serveurs de la CFTC, les « coups de gueule » sont rarissimes et concernent surtout des négociations en cours, comme les 35 heures. Les troupes de la centrale chrétienne ont toutefois un cheval de bataille : le harcèlement moral.

à SUD, la palme de la pugnacité

Les sites CGT sont plus musclés. D'après l'enquête de Startem, 60 % d'entre eux ont des prises de positions tranchées à l'égard de la direction de leur entreprise… ou même des autres organisations syndicales. « Ils semblent toujours prêts à lancer des pétitions ou des appels à la mobilisation », constate l'étude. Ton accrocheur sur les serveurs de l'Unsa, notamment à Air France ou à la SNCF, où le syndicat lutte contre les restructurations d'établissements. Mais la palme de la pugnacité revient indéniablement à SUD. Sur les sites du jeune syndicat, le ton est clairement vindicatif et les motifs de revendication multiples : salaires, conditions de travail, évolution de carrière, 35 heures. SUD ne se montre généralement guère confraternel à l'égard des autres organisations syndicales.

Les sections Force ouvrière font, quant à elles, preuve d'un grand pragmatisme, profitant du Net pour appeler les salariés à l'action : pétitions, tracts en ligne, critiques en règle de la politique de l'entreprise, appels à la mobilisation, voire bulletins d'adhésion électroniques. Autre cas de figure, les sites, de plus en plus nombreux, apparus à l'occasion d'un conflit social ou dans le cadre d'une restructuration. Par exemple, Calactif, lancé par les salariés d'un centre de recherche du groupe Atofina, à Levallois-Perret. Souvenir de la rébellion des salariés d'Elf, Elf Résistance n'est plus remis à jour mais il est toujours en ligne. Et il a reçu plus de 35 000 visites en moins de deux ans.

Les champions d'Internet restent les syndicats du public. Question de moyens et d'implantation. France Télécom totalise seize sites syndicaux, contre deux seulement pour Carrefour et Axa. Et zéro chez L'Oréal ! Ce flagrant déséquilibre reflète le poids relatif des syndicats dans le public et le privé. Il découle aussi de l'attitude de certains employeurs qui ne laissent pas leurs partenaires sociaux s'exprimer sur le Web. Si, juridiquement, rien n'empêche un syndicat de créer un site, une direction d'entreprise a les moyens de lui mettre des bâtons dans les roues. « Il arrive que les modems des sections syndicales soient branchés sur le standard téléphonique. Dans cette configuration, les militants rencontrent les pires difficultés pour se connecter et remettre leur site à jour », dit Philippe Bourgallé, secrétaire général de la Fédération CGT banques.

Car le contenu de certains serveurs syndicaux n'est pas toujours du goût des entreprises. « La DRH France nous a demandé de supprimer de notre site des chiffres qu'elle considérait confidentiels, raconte Jean-François Gautier, secrétaire du syndicat FO de l'usine ST Micro electronics de Rousset, dans les Bouches-du-Rhône. Au lieu de donner le chiffre d'affaires prévisionnel de l'entreprise, j'ai diffusé le chiffre général du secteur des semi-conducteurs. Ce qui n'a pas empêché la direction juridique de me tomber dessus. » Un simple avertissement, selon l'entreprise. « Il s'agissait plutôt d'une piqûre de rappel. Nous ne serions pas allés jusqu'à une action en justice, indique le DRH de ST Microelectronics, Thierry Denjean. En voulant informer le plus vite possible ses sympathisants et attirer le maximum de visiteurs sur son site, la section FO n'a pas attendu la publication officielle des chiffres et des estimations, divulgués lors du comité central d'entreprise. Alors même que tous les membres du CCE sont soumis à une obligation de discrétion. »

Ce même type de scénario s'est produit à la Société générale. À la différence près que la banque a utilisé d'autres moyens de pression. « À la suite de la publication sur notre site d'une partie du procès-verbal du comité central d'entreprise, la direction générale a écrit à notre fournisseur d'accès afin qu'il cesse de nous héberger, raconte Michel Marchet, de la CGT Société générale. Nous avons prévenu la direction générale que si elle obtenait gain de cause, nous irions illico presto nous abonner auprès d'un fournisseur américain. Elle a retiré sa plainte sur-le-champ. » La Société générale estime qu'elle n'a pas cédé sur le fond. « Cette lettre à Wanadoo avait pour objectif de montrer à la CGT que nous n'accepterions pas ce genre de dérive, explique Alain Py, DRH de la banque. Diffuser sur le Net un compte rendu de CCE, contenant par nature des informations internes à la Société générale, dont certaines confidentielles, est à nos yeux à la fois contraire aux droits et aux intérêts de l'entreprise. »

Fantasme et paranoïa

Si les entreprises sont aussi chatouilleuses, c'est parce qu'elles savent à quel point les sites syndicaux peuvent écorner leur image de marque. Auprès de leurs salariés, mais aussi des actionnaires, des prestataires et de l'opinion publique. « En tapant Colgate sur un moteur de recherche, n'importe quel internaute tombe sur notre site, rappelle Michel Bouvignies, délégué CFDT pour l'encadrement à l'usine Colgate de Compiègne. Cela nous donne non seulement une visibilité énorme, mais également un pouvoir supplémentaire de nuisance. »

Mieux : pour peu qu'ils aient été lancés avant celui de l'entreprise, les Web syndicaux arrivent en premier sur les listes de réponses des moteurs de recherche. « Les clients qui ne trouvent pas le site officiel de l'entreprise nous posent des questions sur certains produits financiers », s'amuse Michel Marchet, de la CGT Société générale. Et les syndicats d'EDF et d'Air France ont pris l'habitude de renvoyer à la DRH les CV qu'ils reçoivent par e-mail. Pour Jean-Christophe Sciberras, responsable des relations sociales chez Renault, la diabolisation des sites syndicaux ne durera pas longtemps. « Si les directions des ressources humaines sont sur la défensive, c'est qu'elles ne peuvent pas maîtriser cet outil de communication. Mais, avant Internet, rien n'empêchait un salarié de s'abonner à la Vie ouvrière. Si le réseau permet aux syndicats de relayer de l'information rapidement et à moindre coût, il ne constitue pas une réelle révolution. » Les entreprises ne sont pas les seules à se méfier de cet engouement syndical pour le Net. Les confédérations sont également gênées aux entournures. « Les centrales pensent qu'Internet, en offrant aux sections une plus grande visibilité, leur donne de facto un pouvoir plus important, estime Yves Lasfargue, directeur d'études au Crefac et expert auprès de la Commission européenne sur les enjeux sociaux d'Internet. Tout cela relève du fantasme et de la paranoïa. »

Il n'empêche, les confédérations parisiennes n'aident guère leurs syndicats à se lancer à la conquête d'Internet, arguant de l'autonomie des sections. Sollicitées par des militants de terrain, certaines pratiquent le silence radio. « J'ai envoyé plusieurs messages à la confédération pour qu'elle nous soutienne lorsque nous avons lancé notre site intersyndical. Je n'ai reçu aucune réponse », témoigne Jean-Pierre Caillé, délégué CFDT du Centre d'application de Levallois (CAL) d'Atofina. À titre de réponse, la CFDT rappelle qu'elle s'est lancée sur Internet dès 1995 (voir encadré p. 36). « Nous avons fait le choix de nous concentrer en premier sur le serveur confédéral, souligne Michel Caron, secrétaire national de la CFDT. Il est vrai que nous nous méfions, d'une manière générale, des initiatives spontanées. » Aussi, ne faut-il pas s'attendre à trouver sur le site CFDT des liens hypertexte vers les Web de ses sections. Idem à FO. « La confédération n'est pas une holding, se défend Jean-Claude Mailly, secrétaire confédéral. Sans compter que les syndicats ne nous préviennent pas toujours lorsqu'ils lancent un site. »

Les centrales syndicales veulent se prémunir d'éventuels débordements. « Au même titre que les tracts, la confédération est juridiquement responsable du contenu d'un site syndical », rappelle Ivan Béraud, secrétaire général du syndicat Betor Pub CFDT. Or, souligne Claude Cambus, vice-président de la CFE-CGC, « une confédération n'a aucun moyen d'interdire le site d'une section ». « Un jour, j'ai supprimé le lien vers un Web syndical sur le serveur confédéral parce qu'il n'était jamais remis à jour. La section m'a aussitôt téléphoné, furibarde », se rappelle Jean-Yves Terlinden, webmestre du site de la CFTC.

Tentatives de « webcontrôle »

Conscientes de l'essor inéluctable du cybersyndicalisme, les confédérations prennent néanmoins le train en marche. Cet été, la CFDT a invité ses secrétaires fédéraux à participer à un atelier intitulé « Comment mener un projet Internet ? ». La CFE-CGC va débourser 1,2 million de francs pour aider ses sections à s'équiper. « Dès qu'un poste multimédia sera installé dans une permanence, nous proposerons aux militants une formation aux nouvelles technologies », assure Claude Cambus. De son côté, la CFTC a mis au point un kit de création de site Internet sur CD-ROM. Le Betor Pub CFDT prévoit même d'ouvrir prochainement un portail où seront hébergés tous les serveurs des sections syndicales.

Reste que la tentation est grande, pour les confédérations, de chercher à contrôler le contenu de ces sites. Même chez SUD. Si une vingtaine de militants de France Télécom et de La Poste alimentent le site SUD PTT, c'est la fédération qui met en ligne les informations. « Dans un journal, il faut bien un rédacteur en chef qui valide et veille à la cohérence du contenu », se défend Patricia Chapuis, secrétaire fédérale de SUD PTT. Les vieux réflexes centralisateurs n'ont pas disparu.

Cliquez sur « syndicat »

Pour réaliser cette étude exclusive, l'équipe de Startem, spécialiste de la veille économique et sociale depuis 1994, s'est intéressée à 15 entreprises, 11 faisant partie de l'indice CAC 40 (Alcatel, AXA, BNP Paribas, Cap Gemini, Carrefour, L'Oréal, ST Microelectronics NV, Total FinaElf, Vivendi Universal, ainsi que Renault et France Télécom, toujours contrôlées par l'état) et quatre, non cotées en Bourse, appartenant au secteur public (La Poste, Air France, la SNCF et EDF).

En utilisant l'un des métamoteurs français les plus efficaces du marché, Startem a pu se connecter, au niveau des sociétés mères, à 90 sites, accessibles à tout un chacun. 52 sont affiliés aux cinq confédérations, CGT, CFDT, CFE-CGC, FO et CFTC ; 22 ont été créés par les deux syndicats indépendants SUD et l'Unsa ; et 16 correspondent à des syndicats catégoriels non affiliés, essentiellement dans des entreprises publiques comme la SNCF ou Air France, ou à des mouvements politiques comme Attac ou la CNT.

Les sites confédéraux à l'essai

Les confédérations ont investi Internet depuis belle lurette. La CFDT, très soucieuse de son image, a lancé le sien (www.cfdt.fr) à la mi-1995. Pas de surprise : les 35 heures s'y taillent la part du lion. L'internaute peut y trouver une synthèse de la loi, des informations sur les modalités du passage aux 35 heures et le mandatement, des statistiques sur les accords signés, des sondages et des articles de presse, un chapitre sur la RTT dans la fonction publique, un lexique… Une offre abondante qui rencontre un large public : selon la CFDT, son site enregistre jusqu'à 25 000 visiteurs par mois. À noter : les internautes ont la possibilité d'adhérer en ligne, en remplissant un bulletin électronique.

Lancé il y a trois ans, le site de la CGT (www.cgt.fr) est particulièrement détaillé. Outre la présentation de la confédération, on y trouve la liste des unions départementales, des fédérations, mais aussi une bonne partie des serveurs des sections d'entreprise. Le dossier 35 heures est plus succinct que celui de la CFDT. En revanche, la rubrique sur les prud'hommes est très didactique. Une seconde version est à l'étude qui inclurait plus d'interactivité, notamment des forums de discussion. Le site enregistre 200 connexions par jour.

Le site de la CFTC (www.cftc.fr) est décevant. L'arborescence n'est pas déplaisante mais le contenu est maigre. Les 35 heures donnent lieu à un édito de quelques lignes. Ce qui n'empêche pas la confédération chrétienne de revendiquer 8000 connexions par mois. Chez FO (www.force-ouvriere.fr), c'est tout le contraire. Si l'architecture est un peu ringarde, en revanche le site regorge d'informations. Les internautes ont même la possibilité de télécharger des documents entiers (sur la retraite à 60 ans, le plan stratégique de la Sécurité sociale…). Quant à la CFE-CGC, son serveur (www.cfecgc.org) souffre d'un logiciel d'animations déficient. Les chanceux qui parviennent tout de même à se connecter apprécieront le soin apporté à l'habillage.

Auteur

  • Jean-Philippe Dubose