Cet outil permet d'abord aux quelque 300 étudiants d'une promo de mieux se connaître pour mieux orienter leurs choix tout au long du cursus. Vis-à-vis de l'externe, la version finale de ce portefeuille, complémentaire du CV, éclaire les recruteurs sur la cohérence du parcours d'un jeune diplômé de l'école. Aux États-Unis, la démarche est plus répandue. En France, nos rencontres avec les DRH nous ont confirmé qu'il existait bien une demande.

Chaque année, un classeur est remis aux étudiants qui le nourrissent de manière libre. Afin de s'autoévaluer, ils y consignent leurs traits de personnalité, leurs motivations, le bilan de leurs expériences. Ce portefeuille répond à la logique de compétences que nous avons mise en place au sein de l'ESC. Nos étudiants sont formés à vingt-trois compétences identifiées dans un référentiel (être capable d'agir en entrepreneur, être capable d'analyser…). Pour le portefeuille, ils doivent en choisir cinq. Les étudiants confrontent ensuite ces éléments avec différents tuteurs (profs, maîtres de stages, conseillers…). Toute cette matière aboutit à une version sous forme d'une seule feuille, à présenter à l'extérieur.

A priori non, mais nous avons posé des contraintes indirectes liées au passage des étudiants d'une année à l'autre. L'idéal est bien sûr de faire adhérer nos étudiants au projet. Charge à nous de susciter leur intérêt. La première promotion qui se présentera sur le marché de l'emploi avec ce portfolio sera diplômée en 2001. La grande victoire serait pour nous d'entendre un recruteur réclamer le portefeuille à un candidat qui n'aurait pas pensé à le lui présenter.